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Karzaï accepte la tenue d'un second tour le 7 novembre

La Commission indépendante des élections afghanes a ordonné l'organisation, le 7 novembre prochain, d'un second tour du scrutin présidentiel. Une décision que le chef de l'État sortant, Hamid Karzaï, a qualifiée de "progrès pour la démocratie".

Le 7 novembre, les électeurs afghans seront de nouveau appelés aux urnes. Selon les nouveaux résultats établis par la Commission indépendante des élections afghanes (IEC), le président sortant, Hamid Karzaï, n'a récolté que 49,67 % des suffrages à l'issue du premier tour qui s'était tenu le 20 août. Aucun des candidats n'ayant reçu la majorité absolue, la Commission a jugé nécessaire l'organisation d'un second tour.

Pour  le chef de l'Etat sortant, ce nouveau tour de scrutin, qui doit l'opposer à son principal rival, l’ancien ministre des Affaires étrangères Abdullah Abdullah, constitue "un grand pas pour la démocratie et le développement [du] pays".

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Karzaï accepte la tenue d'un second tour le 7 novembre

Durant tout le week-end, ‘’les représentants de la communauté internationale ont fait le siège du palais présidentiel pour faire pression sur Hamid Karzaï, qui refusait absolument cette idée de second tour […]. Il a donc fallu qu’Hillary Clinton et Bernard Kouchner interviennent pour le faire changer d’avis’’, explique à FRANCE 24 Luc Mathieu, correspondant du journal Libération à Kaboul.

"Un précédent important pour la nouvelle démocratie"

L’ONU et les Etats-Unis ont salué l’organisation d’un second tour. "Alors que cette élection aurait pu rester sans résultats, au détriment du pays, les actions constructives du président Karzaï ont établi un précédent important pour la nouvelle démocratie en Afghanistan", a déclaré le président américain, Barack Obama, peu après l’annonce de la Commission.

Bien que satisfait de la décision d’Hamid Karzaï, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a prévenu que ce nouveau scrutin constituait un ‘’énorme défi’’. ‘’Nous ne devons pas répéter ce que nous avons fait [au premier tour]’’, a-t-il souligné.

Il y a un mois, les premiers résultats de l’élection présidentielle du 20 août avait donné Hamid Karzaï largement gagnant avec 54,6 % des voix, contre 27,7 % à son rival. Des chiffres qui avaient largement été contestés.

La Commission des plaintes électorales (EEC), soutenue par l’ONU, avait été chargée d’étudier la validité de milliers de votes. Elle a rendu son rapport lundi à l’IEC, faisant état de plusieurs dizaines de milliers de bulletins de vote frauduleux.