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Plusieurs centaines de supporters de l'OM en colère ont mené un coup de force samedi en début d'après-midi à la Commanderie, le centre d'entraînement du club marseillais, provoquant des échauffourées qui ont entraîné l'interpellation de 25 personnes, selon la police. Face aux événements, la rencontre du championnat de France opposant Marseille à Rennes, initialement prévue samedi à 21h, a été reportée sine die.

Nouveau coup de colère. Plusieurs centaines de supporters de l’OM ont mené une nouvelle action samedi 30 janvier en début d’après-midi au centre d’entraînement du club, la Commanderie, provoquant des heurts qui ont entraîné l’interpellation de 25 personnes selon les autorités. Depuis plusieurs semaines, les fans visent la direction du club marseillais, ainsi que son président Jacques-Henri Eyraud.

En conséquence, la Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé, à trois heures du match, le report sine die du match Marseille-Rennes, initalement prévu à 21h. La date de reprogrammation de la rencontre n'a pas été arrêtée par la Ligue

Devant l'entrée de la Commanderie, dans un quartier calme de Marseille, les supporters ont manifesté leur colère en lançant fumigènes et pétards, et quelques-uns sont même parvenus à pénétrer brièvement dans l'enceinte. Trois cyprès poussant devant la grille du centre ont été calcinés dans les incidents, au cours desquels au moins deux interpellations ont eu lieu.

"300 supporters de l'OM ont violemment pris à partie les policiers présents pour sécuriser La Commanderie. Envoi immédiat de renforts pour mettre fin aux dégradations", a tweeté de son côté la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, annonçant 25 interpellations. "@prefpolice13 condamne fermement ces violences inacceptables", a-t-elle ajouté.

❌ 300 supporters de l'OM ont violemment pris à partie les policiers présents pour sécuriser La Commanderie. Envoi immédiat de renforts pour mettre fin aux dégradations
➡️ 25 interpellations. @prefpolice13 condamne fermement ces violences inacceptables.

— Préfète de police des Bouches-du-Rhône (@prefpolice13) January 30, 2021

Vers 16h, le calme était revenu sur place.

Quelques heures après la fin des incidents, le club marseillais a dénoncé une "inacceptable attaque" et "un déchaînement de violence injustifiable" après l'intrusion au sein de son centre d'entraînement, et a annoncé plusieurs dépôts de plaintes à venir.

"Des vols ont été perpétrés et des véhicules ont été endommagés. Cinq arbres ont été brûlés avec la seule volonté de détruire. Les dégradations à l'intérieur des bâtiments s'élèvent à plusieurs centaines de milliers d'euros", écrit dans un communiqué le club marseillais.

De très nombreuses banderoles d'opposition à la direction de l'OM, et notamment à son président Jacques-Henri Eyraud, avaient déjà été déployées samedi à Marseille, à quelques heures du match de Ligue 1 contre Rennes.

???? Ça chauffe à La #Commanderie ! Plusieurs groupes ont arrosé l’entrée du centre d’entraînement avec des fumigènes et des feux d’artifice. Ils essaient de pénétrer à l'intérieur de l’enceinte (Crédit : Cédric Monné) #OM #TeamOM pic.twitter.com/jasL2Ef6ch

— La Provence (@laprovence) January 30, 2021

Depuis plusieurs semaines, des opérations de contestation sont organisées par des supporters de l'OM avant les matches à domicile. Ce samedi, le déploiement de banderoles a été particulièrement massif avec des dizaines de messages apparus un peu partout dans la ville et largement repris sur les réseaux sociaux.

"Suivez AVB, cassez-vous tous", "Les Parisiens, cassez-vous", "Rendez nous l'OM", "Les Olympiens vous haïssent", ou "Direction, c'est la fin", pouvait-on notamment lire sur ces banderoles installées sur des ponts autoroutiers, des ronds-points ou jusque sur la Corniche qui surplombe la Méditerranée.

Plusieurs de ces messages visent directement le président Eyraud, très impopulaire parmi les supporters de l'OM. Ces derniers sont particulièrement remontés contre lui après une intervention dans une conférence sur le management lors de laquelle il avait évoqué le "danger" à avoir trop de Marseillais ou de supporters de l'OM au sein du club.

"JHE : pas de Marseillais à l'OM ? Dégage d'ici", pouvait-on ainsi lire sur une banderole déployée au-dessus d'une voie rapide, et "JHE, Marseille te vomit" sur une autre installée rond-point du Prado, à quelques mètres du stade Vélodrome.

L'OM est actuellement seulement sixième de Ligue 1 après trois défaites consécutives en championnat.

Avec AFP