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L'Institut Lowy de Sydney, un groupe de réflexion australien, a publié jeudi une étude dans laquelle il a évalué près d'une centaine de pays sur leur gestion de la crise sanitaire durant une large partie de l'année 2020. Il s'est basé sur six critères, notamment les cas confirmés de Covid-19, les décès ou encore les dispositifs de dépistage.
Les systèmes politiques, la taille de la population ou encore le développement économique ont-ils eu un impact sur la gestion de la pandémie de Covid-19 dans le monde ? Ce sont des questions auxquelles essaie de répondre l'Institut Lowy de Sidney, dans une étude publiée jeudi 28 janvier.
Pour établir son classement des pays qui "ont bien ou mal géré la pandémie", ce groupe de réflexion australien a établi un "index de performance" basé sur six indicateurs, parmi lesquels : les cas confirmés de nouveau coronavirus, les décès et les dispositifs de dépistage.
Outre la Nouvelle-Zélande, classée numéro un pour son contrôle de la pandémie grâce à une fermeture de ses frontières et à des mesures de confinement et de dépistage "rapides et énergiques", le Vietnam, Taïwan, la Thaïlande, Chypre, le Rwanda, l'Islande, l'Australie, la Lettonie et le Sri Lanka figurent parmi les dix premiers pays ayant apporté les meilleures réponses.
Le Brésil arrive en bas du classement (98e), suivi de près par le Mexique, la Colombie, l'Iran et les États-Unis. La France est, quant à elle, 73e sur les 98 pays classés.
La Chine n'a pas été incluse "en raison d'un manque de données publiées sur les tests", selon l'Institut Lowy.
"Certains pays ont mieux géré la pandémie que d'autres, mais la plupart des pays ne se sont distingués les uns des autres qu'en fonction de leur sous-performance", relève le groupe de réflexion australien.
"Aucun type de pays n'est sorti gagnant à l'unanimité au cours de la période examinée", poursuit-il, même si quelques facteurs ont pu jouer, selon l'Institut Lowy : "Certains facteurs structurels semblent être plus étroitement associés à des résultats positifs. Par exemple, les petits pays (dont la population est inférieure à 10 millions d'habitants) se sont révélés plus agiles que la majorité de leurs homologues plus importants pour gérer l'urgence sanitaire pendant la majeure partie de l'année 2020."
Gestion de la pandémie dans les régimes autoritaires et démocratiques
Pour désigner les systèmes politiques – autoritaire, démocratique et hybride –, l'Institut Lowy s'est fondé sur l'indice de démocratie 2019 de The Economist Intelligence Unit. Le groupe de réflexion note que les outils visant a contenir la propagation du Covid-19 "ont été communs à la plupart des pays" : ordre de rester à la maison sous la forme d'un confinement strict, verrouillage ou encore fermeture des frontières.
L'institut australien relève que "malgré des différences initiales" de systèmes politiques entre les différents pays pris en compte, "les performances de tous les types de régimes ont convergé au fil du temps."
"Il a peut-être été plus facile pour les gouvernements autoritaires d'imposer rapidement un verrouillage initial", note l'Institut Lowy, mais "les pays ayant des modèles autoritaires n'ont pas eu d'avantage prolongé dans la suppression du virus".
Au contraire, "la plupart des démocraties ont pu corriger leur trajectoire pendant la pandémie, poursuit l'étude, alors qu'elles étaient initialement le groupe le moins performant des trois grands systèmes politiques examinés." Mais après la gestion de la première vague pandémique du printemps 2020, les démocraties ont choisi diverses approches pour gérer la deuxième vague. "Au niveau national, les performances des démocraties ont beaucoup varié tout au long de l'année", affirme l'Institut Lowy, "reflétant une diversité dans les approches de gouvernance, des degrés variables de consensus social pour faire face à la pandémie et des circonstances politiques différentes au sein du groupe.
En revanche, les régimes hybrides semblent avoir eu plus de difficultés à gérer la crise sanitaire. Cela peut s'expliquer dans certains cas par "les faiblesses sous-jacentes de l'État dans la mobilisation des ressources", selon l'institut australien, ou encore cette situation peut être "symptomatique d'un manque de confiance plus général dans le gouvernement" d'un pays.
Avec AFP