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La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah privée de liberté depuis 600 jours

La chercheuse franco-iranienne Fariba Adelkhah a passé son 600e jour privée de liberté en Iran, où elle est désormais assignée à résidence, sous contrôle d'un bracelet électronique, après 16 mois de détention. 

"Voilà 600 jours que Fariba Adelkhah est prisonnière scientifique en Iran (...) 600 jours de privation de liberté sans autre justification que ses écrits scientifiques", a annoncé, lundi 25 janvier, son comité de soutien à Paris.

Spécialiste du chiisme et de l'Iran post-révolutionnaire à Sciences Po Paris, Fariba Adelkhah a été arrêtée le 5 juin 2019 à Téhéran. Elle a été condamnée en mai 2020 à cinq ans de prison pour "collusion en vue d'attenter à la sûreté nationale" et "propagande contre le système" politique de la République islamique.

Aujourd'hui, Fariba Adelkhah @CERI_SciencesPo est privée de liberté depuis 600 JOURS sans autre justification que ses écrits scientifiques
Nous ne l'oublions pas et nous associons à nos pensées A.Djallali, médecin irano-suédois condamné à mort https://t.co/GbIorhQsw6

— CERI Sciences Po (@CERI_SciencesPo) January 25, 2021

Une assignation à résidence

La chercheuse a quitté le 3 octobre 2019 la prison d'Evine et été assignée à résidence à Téhéran, avec interdiction de se déplacer "au-delà d'un périmètre de 300 mètres autour de son domicile", selon son comité de soutien. Elle est aussi "interdite de toute prise de parole publique, ne pouvant pas même remercier" tous ses soutiens en France et dans la communauté scientifique, ajoute-t-il.

Son compagnon Roland Marchal, spécialiste réputé de l'Afrique arrêté également en juin 2019 alors qu'il était venu lui rendre visite, a été libéré en mars 2020 dans le cadre d'un échange de prisonniers.

Le comité a réitéré sa demande de "libération immédiate et inconditionnelle" de Fariba Adelkhah et son soutien à d'autres "prisonniers scientifiques, notamment Ahmedreza Djallali, médecin universitaire irano-suédois condamné à mort en Iran et Patrick Zaki, doctorant de l'université de Bologne, emprisonné depuis février 2020 en Égypte". 

Il a également cité le cas d'Osman Kavala, né en France et figure respectée de la société civile en Turquie détenu depuis octobre 2017 dans ce pays, dont une cour a invalidé l'acquittement vendredi après sa condamnation pour avoir soutenu des manifestations en 2013. 

Avec AFP