![Covid-19 au Brésil : à Manaus, des hôpitaux surchargés en manque d'oxygène Covid-19 au Brésil : à Manaus, des hôpitaux surchargés en manque d'oxygène](/data/posts/2022/07/26/1658811880_Covid-19-au-Bresil-a-Manaus-des-hopitaux-surcharges-en-manque-d-oxygene.jpg)
Situation de crise à Manaus, au nord-ouest du Brésil. Les hôpitaux de la ville sont saturés et confrontés à une pénurie d'oxygène. L'armée vient en renfort et les patients les plus gravement atteints sont transférés vers d'autres villes du pays pour faire face à cette seconde vague brutale, dont l'origine pourrait bien être le variant amazonien du Covid-19.
Manaus, comme dans l'ensemble de l'État d'Amazonas, au Brésil, débordé par la recrudescence des cas graves de Covid-19, est le théâtre d'un chaos sanitaire. Devant cet hôpital public de la ville, des proches de victimes dorment parfois au sol depuis plusieurs jours et s'en remettent à Dieu pour la guérison.
Les services sont saturés, et il s'agit de parer au plus urgent. Alexandre attend depuis trois heures des nouvelles de sa fille internée pour la deuxième fois en quelques semaines. "Ils vont lui donner des médicaments et ils vont devoir la faire sortir pour laisser la place à des gens qui en ont encore plus besoin", explique-t-il. "La plupart des gens ici ont des complications respiratoires".
Le centre de tri de dépistage ne fonctionne plus dans cet hôpital. Seuls les cas graves arrivant en ambulance sont encore reçus, comme cette femme qui tient à peine debout. Une proche explique à son sujet : "C'est désespérant, je suis allée dans quatre unités de soin et j'ai dû crier pour arriver [à la faire hospitaliser]".
Manaus souffre depuis plusieurs jours d'une pénurie d'oxygène. Alors des particuliers se débrouillent pour secourir leurs proches. Cet homme, par exemple, va devoir s'approvisionner auprès d'un fournisseur privé pour apporter de l'oxygène à sa grand-mère hospitalisée.
La violence de cette nouvelle vague qui frappe Manaus pourrait être causée par le variant amazonien du virus, qui serait plus contagieux.
Toute la famille de Rodrigo est en soins intensifs. Il explique : "Certains ont réussi à trouver une place à l'autre bout du pays. Il y a trop de monde, quarante patients pour un seul infirmier. Certains infirmiers dorment même dans l'hôpital."
Face à cette saturation, les patients les plus gravement atteints vont être transférés en avion vers d'autres hôpitaux brésiliens.
L'armée est aussi arrivée à la rescousse dans la ville il y a à peine quelques jours. Et ailleurs, comme à Rio de Janeiro, elle s'organise et a déployé un hôpital de campagne autosuffisant en oxygène, où 70 patients pourront être soignés, dont quatre en soins intensifs.