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Assassinat de Samuel Paty : gardes à vue levées pour sept suspects

Sept jeunes hommes interpellés mardi dans le cadre de l'enquête antiterroriste sur l'assassinat du professeur Samuel Paty ont été libérés "sans poursuite" à ce stade, a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Sept hommes soupçonnés d’avoir été en contact avec l'assassin de Samuel Paty, ce professeur brutalement décapité près de son collège le 16 octobre, ont été libérés vendredi 15 janvier, selon une source judiciaire.

Ces hommes âgés de 17 à 21 ans avaient été interpellés car ils "apparaissent sur différents groupes de messagerie auxquels participait (Abdoullakh) Anzorov", l'assassin de Samuel Paty, avait précisé cette même source.

Ils avaient été interpellés mardi matin par la Sous-direction antiterroriste (Sdat) et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), notamment à Toulouse, Lyon, Rouen, Besançon, en Seine-et-Marne et dans le Maine-et-Loire.

14 mises en examen

Au total, 14 personnes sont mises en examen dans l'enquête sur l'assassinat de Samuel Paty, 47 ans, décapité le 16 octobre près de son collège à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) pour avoir montré à ses élèves des caricatures de Mahomet, notamment de Charlie Hebdo.

Parmi les suspects figurent Brahim Chnina, le père d'une élève à l'origine de la campagne de dénigrement du professeur, et le militant islamiste qui l'avait soutenu, Abdelhakim Sefrioui. Six collégiens sont également mis en examen, dont cinq pour "complicité d'assassinat terroriste", accusés d'avoir permis à Abdoullakh Anzorov, un réfugié de 18 ans, d'identifier le professeur.

L'assaillant avait revendiqué son geste dans un message audio en russe où il disait avoir "vengé le prophète" Mahomet, reprochant au professeur de l'avoir "montré de manière insultante". Il avait été abattu peu après par les policiers.

En décembre, cinq hommes âgés de 18 à 21 ans et d'origine tchétchène avaient aussi été libérés à l'issue de leur garde à vue, sans poursuite à ce stade. Les juges d'instruction s'intéressaient aux possibles contacts qu'ils avaient pu avoir avec le terroriste.

Avec AFP