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À la une de la presse, lundi 11 janvier, les appels à la démission de Donald Trump, après les violences de la semaine dernière au Capitole. La Chine aux premières loges des divisions américaines, qu’elle oppose à sa propre efficacité, notamment dans la campagne de vaccination anti-Covid. La nécessité de préserver la biodiversité pour limiter les pandémies futures. Et la clef de la prison de Napoléon.

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À la une de la presse, lundi, les appels à la démission de Donald Trump, à neuf jours de la fin de son mandat, après les violences de mercredi dernier au Capitole.

D'après Usa Today, qui soutient cette initiative, la présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi a demandé au vice-président d'invoquer le 25e amendement de la Constitution, qui permet de révoquer un président jugé inapte à remplir ses fonctions. Une décision à laquelle Mike Pence ne semble pas du tout favorable, ce qui pourrait provoquer le déclenchement d'une deuxième procédure de destitution contre Donald Trump, par le Congrès. Cette option est toutefois largement critiquée, y compris par The Washington Post, qui estime qu'une procédure de destitution accélérée ne relèverait pas la justice, mais plutôt d'une "vengeance inutile". D'une part, il n'existerait pas de preuves "irréfutables" que Donald Trump ait encouragé ses partisans à commettre des violences, même s'il leur a effectivement demander de marcher sur le Capitole ("pacifiquement", selon lui), et parce que d'autre part, il ne serait pas sage d'encombrer le nouveau président Joe Biden avec un pays plus divisé encore. The Washington Times, lui, se révolte surtout contre "l'hypocrisie" des démocrates, lancés selon lui dans une condamnation tous azimuts de toutes celles et ceux qui auraient tout simplement demandé à ce que toute la lumière soit faite sur le déroulement de la présidentielle, alors qu'ils se seraient bien gardés de condamner les violences dans le sillage du mouvement "Black Lives Matter".

Beaucoup de débats, notamment en France, sur la fermeture des comptes de Donald Trump par les réseaux sociaux. Pour Libération, cette décision "tardive" "interroge sur le rôle des Gafa", les géants du Web américains, dans les démocraties. Des réseaux "enfin soucieux", ironise le journal, évoquant "le délicat équilibre à trouver entre besoin de modération et excès de censure par des entreprises privées". "Après avoir prospéré sur ses constants dérapages, Twitter, Facebook et cie se drapent soudain de vertu pour bannir le président sortant au nom de leurs 'conditions d'utilisation', pas du droit public", relève Le Figaro, qui juge "difficile de justifier cette mise à l'index quand des dirigeants qui musellent leurs opposants s'y expriment toujours", d'autant que ces derniers "ne manqueront pas d'en prendre prétexte pour censurer à leur tour la libre parole". Le journal en appelle à une régulation "étatique et internationale".

Ces débats sont observés de près par la Chine, toujours très critique face aux divisions américaines. The Global Times fait état du "bannissement médiatique" de Donald Trump, en expliquant que sa mise à l'index "ne permettra en rien de guérir les blessures d'un pays polarisé", le journal officiel prédisant même de possibles "nouvelles violences" aux États-Unis d'ici l'investiture de Joe Biden, le 20 janvier. Ces sombres pronostics partagent la une du journal avec le lancement de la campagne vaccinale aux Seychelles, qui se sont vu offrir 50 000 doses du vaccin de la société chinoise Sinopharm par les Émirats arabes unis. De quoi vacciner près d'un quart de la population, à commencer par son président, Wavel Ramkalawan.

Les campagnes de vaccination sont désormais mises au défi des nouveaux variants du Covid-19. Selon The Financial Times, les fabricants de vaccins et les autorités de régulation seraient en train de se préparer à la possibilité que les mutations du coronavirus transforment le développement des vaccins en "jeu du chat et de la souris". Ces mutations ont déjà obligé les scientifiques à tester à nouveau leurs vaccins et à se préparer à modifier leurs formules, si les injections s'avèrent moins efficaces. Outre le défi posé par ces mutations, les gouvernements se retrouvent confrontés à l'essor du marché noir des vaccins, dont les prix peuvent se monnayer entre 300 et 1 000 dollars sur le darknet, l'internet clandestin, d'après Le Temps. Le journal suisse fait état de l'avertissement lancé par Interpol, sur "des mafias qui seraient tentées de profiter de la pandémie" et du développement du "tourisme du vaccin anti-Covid", notamment en Inde, où des agences de voyage se seraient même spécialisées dans cette offre.

Un mot, enfin, de la quatrième édition du One Planet Summit, organisé aujourd'hui par la France. D'après 20 minutes, ce sommet en ligne s'intéressera cette année à la biodiversité, notamment à travers "la protection des écosystèmes terrestre et marin, et le lien entre la déforestation, les espèces et la santé humaine". "Des enjeux cruciaux pour éviter de nouvelles crises sanitaires", selon L'Humanité, qui a interrogé le biologiste français Benjamin Roche. Le scientifique insiste sur la nécessité de la prévention, dans le domaine de la biodiversité : non seulement la prévention "peut permettre d'éviter des millions de morts", mais elle est aussi moins coûteuse d'un point de vue économique. "Le coût de la pandémie de Covid-19 se chiffre déjà en milliers de milliards pour les États", rappelle-t-il. "Investir dans la recherche et la protection des écosystèmes demande beaucoup moins de ressources financières".

Avant de vous dire à demain, je vous propose de jeter un cil au Figaro, qui rapporte que la clef de la prison où est mort l'empereur Napoléon en 1821, sur l'île de Sainte-Hélène, en plein Atlantique Sud, va être mise aux enchères aujourd'hui. D'après le journal, cette clef a été retrouvée dans une enveloppe, dans une malle d'une maison écossaise, où elle avait été rangée par un militaire qui l'avait ramenée de Sainte-Hélène pour l'offrir à sa mère, grande admiratrice de l'empereur français.

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