La terre a de nouveau tremblé mercredi en Croatie, au lendemain d'un violent séisme qui a fait sept morts dans la région de Sisak, au sud-est de Zagreb. Les nouvelles secousses n'ont pas de fait de dégâts.
La Croatie centrale a été frappée par de nouvelles secousses mercredi 30 décembre, au lendemain d'un violent séisme qui a fait au moins sept morts, endommagé des centaines de maisons et privé des quartiers entiers d'électricité.
Selon l'Institut de géophysique américain (USGS) deux séismes de magnitude 4,8 et 4,7 ont frappé la région de Sisak, au sud-est de Zagreb, à quelques minutes d'intervalle après 5 h 15 GMT. Aucun nouveau dégât n'a été signalé dans l'immédiat.
Cette région, et en particulier la localité de Petrinja et ses alentours, était toujours sous le choc de la secousse de magnitude 6,4 ressentie la veille jusque dans les pays voisins et même à Vienne.
La veille, le Premier ministre, Andrej Plenkovic, a annoncé que sept corps sans vie avaient été trouvés dans les décombres et "qu'il y aurait probablement d'autres" victimes. La police croate a précisé qu'une jeune fille a trouvé la mort à Petrinja et cinq personnes dans le village voisin de Glina. Une vingtaine de personnes sont blessées, dont six grièvement.

Selon l'Institut de géophysique américain (USGS), l'épicentre se situait à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Zagreb, dans la région de Sisak, secouée la veille par un tremblement de terre moins puissant.
Des conteneurs pour abriter les personnes
La localité de Petrinja et ses alentours ont été durement touchés. Certains des 20 000 habitants s'apprêtaient à passer la nuit dehors par peur d'éventuelles répliques.
"Ce n'est pas sûr ici, c'est clair comme le jour", a déclaré sur les lieux le Premier ministre, expliquant que les autorités allaient installer des conteneurs pour abriter les personnes dont les maisons étaient à risque.
Craignant une nouvelle secousse, des habitants comme Vesna, une retraitée de 70 ans, s'apprêtaient cependant à passer la nuit dans leur voiture. "Mes petites-filles y sont déjà. On a peur de rentrer chez nous", dit-elle à l'AFP. Des retraités se sont rassemblés dans un parc, enveloppés dans des couvertures.
"La ville n'est plus qu'un champ de ruines. C'est la panique générale", a commenté le maire, Darinko Dumbovic.
L'électricité y a été coupée et, à la nuit tombée, le centre-ville était encore plongé dans le noir. Sur la place principale, plusieurs bâtiments ont été complètement détruits. La police et l'armée s'affairaient à déblayer les débris à l'aide de pelleteuses. L'hôpital de la ville était également privé d'électricité. La chaîne de télévision N1 a diffusé des images montrant des patients en train de s'éclairer avec leur téléphone portable.
Le responsable de la gestion des crises pour l'Union européenne (UE), Janez Lenarcic, a promis d'envoyer des secours dont "des tentes hivernales, des lits et des sacs de couchage, ainsi que des conteneurs utilisables comme abris". Il a annoncé qu'il se rendrait sur place mercredi.
Un tremblement de terre ressenti jusqu'en Autriche
Le séisme a aussi secoué la capitale Zagreb, où des habitants se sont précipités dans les rues et des tuiles de toits d'habitations se sont écrasées sur la chaussée, a constaté l'AFP.
Le séisme a été ressenti jusqu'en Slovénie, en Serbie et en Bosnie, mais aussi en Autriche et en Hongrie. La centrale nucléaire slovène de Krsko a été mise à l'arrêt "par précaution".
En mars, Zagreb avait été frappée par un tremblement de terre de magnitude 5,3 qui avait provoqué d'importants dommages. Les Balkans sont une zone de forte activité sismique et les tremblements de terre y sont fréquents. En novembre 2019, plus de 50 personnes avaient été tuées en Albanie dans un séisme qui avait également fait des milliers de sans abri.
Avec AFP