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Deux mois après son départ pour l'Allemagne, où il a été traité pour le Covid-19, le président Abdelmadjid Tebboune est rentré en Algérie. Il est apparu, mardi, au journal de 20 h de la chaîne publique algérienne ENTV.

Il avait promis de rentrer rapidement en Algérie. Le président Abdelmadjid Tebboune, 75 ans, soigné en Allemagne depuis le 28 octobre après avoir contracté le Covid-19, est apparu dans une vidéo diffusée au journal de 20 h de la chaîne publique ENTV.

"C'est difficile d'être loin de son pays et plus difficile encore pour quelqu'un qui a beaucoup de responsabilités", a déclaré le chef de l'État. L'avion présidentiel avait quitté Berlin en milieu d'après-midi pour atterrir à Alger vers 18 h locales (17 h GMT).

Apparemment en bonne santé, le président algérien, qui a repris du poids depuis sa dernière apparition télévisée, a laissé entendre qu'il était presque guéri. Il a été accueilli à l'aéroport par plusieurs hauts responsables du pays, dont le Premier ministre Abdelaziz Djerad et le chef d'état-major de l'armée, le général Saïd Chengriha.

Il s'est exprimé brièvement pour souhaiter "une heureuse année à tous les Algériens", "bien meilleure que 2020".

Il était apparu le 13 décembre pour la première fois depuis son transfert médicalisé en Allemagne dans un message vidéo. Visiblement amaigri, le président Tebboune s'était efforcé de rassurer les Algériens sur sa santé. 

Il avait fini ses soins et quitté l'hôpital fin novembre, mais avait prolongé son séjour en Allemagne pour une période de convalescence.

La loi des finances à signer

Abdelmadjid Tebboune a officiellement continué à tenir les rênes du pays pendant son séjour à l'étranger, mais dans les faits il n'a pu exercer aucune de ses principales prérogatives depuis plus de deux mois. Il doit ainsi signer impérativement la loi de finances pour l'année 2021 d'ici le 31 décembre à minuit. 

En outre, le décret portant sur la révision de la Constitution, son projet phare adopté par référendum le 1er novembre, ne peut entrer en vigueur sans son paraphe.

Son éloignement, le peu d'informations qui ont filtré sur sa santé et l'opacité ayant entouré son absence prolongée n'ont cessé d'alimenter rumeurs et désinformation.

La maladie et le départ à l'étranger du président ont replongé l'Algérie dans les affres humiliantes de la fin du règne de Abdelaziz Bouteflika, quand ce dernier, frappé par un AVC en 2013, avait continué, impotent et aphasique, à assumer la charge présidentielle avant d'être chassé du pouvoir en avril 2019 par le soulèvement populaire du Hirak.

AFP