![Un magnat chinois de l’automobile veut "booster" le marché du véhicule non polluant Un magnat chinois de l’automobile veut "booster" le marché du véhicule non polluant](/data/posts/2022/07/15/1657859914_Un-magnat-chinois-de-l-automobile-veut-booster-le-marche-du-vehicule-non-polluant.jpg)
avec dépêches – Yang Rong affirme avoir développé un moteur hybride révolutionnaire. Mais aux États-Unis, un marché qu'il convoite tout particulièrement, son annonce suscite un certain scepticisme.
Yang Rong, l’ancien président de Brilliance China Automotive Holdings - le partenaire chinois de BMW -, envisage d’investir plusieurs milliards de dollars aux Etats-Unis dans le domaine des véhicules non polluants. L'ex-magnat chinois de l’automobile, qui a fui la République populaire après avoir été accusé de crimes économiques, souhaite construire trois usines sur le sol américain d’ici à 2017. Un dispositif qui permettrait de produire trois millions de véhicules non polluants par an.
Yang Rong, élu troisième fortune de Chine en 2001 par le magazine "Forbes", est aujourd’hui le président d’une petite entreprise, Far East Golden Resources Group. Vendredi, dans un entretien à Reuters, il a affirmé avoir développé un moteur hybride capable de fonctionner au gaz naturel, à l’essence ou à l’électricité.
Afin de mettre en place ce projet, Yang Rong est actuellement à la recherche d’investisseurs : il doit réunir près de 60 milliards de yuans (5,89 milliards d'euros). Un montant qui, il espère, pourra notamment financer la production de six millions de moteurs et créer près de 54 000 emplois.
Une révolution accueillie avec scepticisme
Les analystes n'ont pas tous accueilli avec enthousiasme l'annonce de Yang Rong, dont le moteur serait le premier de ce type dans le monde. Interrogé par Reuters, Boni Sa, du cabinet de conseil spécialisé CSM Worldwide, estime qu’il n’y a pas lieu pour le moment de prendre "ses propos au sérieux car il n’a aucune preuve que la technologie qu’il affirme avoir maîtrisé peut être utilisé pour une production de masse".
Un doute auquel vient s’ajouter le caractère fortement concurrentiel du marché américain et les récentes statistiques de la vente de véhicules hybrides aux Etats-Unis. Depuis le début de l’année et la stabilisation du prix de l'essence, on estime qu’un peu plus de 220 000 véhicules hybrides se sont vendus, soit un recul de 15 %. Les véhicules hybrides ne représentent que 3 % des 7,8 millions de voitures vendues outre-Atlantique depuis le mois de janvier.