Après JPMorgan Chase, les banques Goldman Sachs et Citigroup ont également annoncé des résultats meilleurs que prévu. Mais Citigroup traîne loin derrière et a même rendu public un déficit de 3,2 milliards de dollars qui a affolé les marchés.
Le vilain petit canard bancaire du jour s’appelle Citigroup. Alors que la veille JPMorgan Chase emballait Wall Street avec des résultats sensiblement meilleurs que prévu (un bénéfice de 9,4 milliards de dollars au lieu de 9 milliards), et que, ce jeudi, Goldman Sachs réjouissait également les analystes avec un résultat trimestriel dépassant les attentes, Citigroup a refroidi les places financières.
La banque a certes présenté un chiffre d’affaires au troisième trimestre en progression de 25 % sur un an à 20,39 milliards de dollars, et un bénéfice de 101 millions de dollars, mais les marchés ont surtout retenu une perte imputable aux actionnaires de 3,2 milliards de dollars. Du coup, Wall Street, qui avait franchi la veille le cap symbolique des 10 000 points, est redescendu à l’ouverture à 9 980 points. Et l'action de la banque perdait 4 %.
"De sérieux défis économiques"
Citigroup doit se sentir d’autant plus seule que le même jour Goldman Sachs affichait une santé de fer. La banque d’investissement a rendu public un bénéfice trimestriel de 3,19 milliards de dollars, largement mieux que l’an dernier à la même époque (845 millions de dollars). "Nous devons certes encore faire face à de sérieux défis économiques, mais les signes d’une stabilisation de la situation et même d’une reprise dans certains secteurs sont là", a affirmé dans un communiqué Lloyd Blankfein, le PDG de Goldman Sachs.
Dans ce contexte, les interrogations sur le rythme d’assainissement de Citigroup, renflouée par l’État à hauteur de 45 milliards de dollars, se multiplient. "A première vue, il n’y a pas de quoi se réjouir particulièrement", a expliqué à Reuters Tim Ghriskey, un analyste financier de Solaris Asset Management. Et le PDG du groupe, Vikram S. Pandit, mis à la tête de la banque pour épurer ses comptes, a encore du pain sur la planche pour refaire du vilain petit canard le cygne financier qu'il était avant la crise financière.