Le Stade rennais s'est incliné chez les Espagnols du Séville FC (1-0), et a vu sortir deux de ses titulaires, Daniele Rugani et Benjamin Bourigeaud, touchés respectivement en première et deuxième période, mercredi, lors de la 2e journée de la phase de groupes de Ligue des champions.
L'apprentissage continue : pour le deuxième match de Ligue des champions de son histoire, Rennes, sans ses cadres Steven Nzonzi (suspendu) et Eduardo Camavinga (diminué), a longtemps résisté face à Séville avant de céder 1-0, mercredi 28 octobre, dans le cadre de la deuxième journée de C1.
Symptomatique : c'est sur une longue passe de Fernando pour Marcos Acuña, et un centre de l'Argentin pour Luuk de Jong (55e), que Rennes a fini par rompre sous les assauts répétés des vainqueurs en titre de la Ligue Europa.
Mais les Rennais peuvent nourrir des regrets. Car pendant longtemps, les hommes de Julien Stéphan ont plié sans rompre. Les rouge et noir ont énormément souffert des longues transversales à répétition destinées à Jesus Navas et Munir El Haddadi, très remuant mercredi soir, par-dessus la défense bretonne.
Transversale, centre, tir : telle était l'action-type du plan de jeu proposé par le technicien basque Julen Lopetegui... Et le plan s'est révélé efficace, vu l'outrageuse domination de ses hommes, avec 11 corners à rien, et 22 frappes à deux.
"On est en phase d'apprentissage, c'est la première fois qu'on est là. On va apprendre énormément de cette rencontre, évidemment", a déclaré, positif, Julien Stéphan mercredi soir après le match.
"On a le regret de ne pas avoir mieux exploité le ballon... En première période, on a quelques situations, je ne dirais pas que ce sont des occasions, mais des situations où on aurait pu mieux jouer le coup. On est dans l'apprentissage, il ne faut pas se mentir. (...) On est chez l'une des meilleures équipes d'Europe, voilà, c'est la réalité. Venir gagner ici, ça aurait été un exploit", a relativisé Clément Grenier en conférence de presse d’après-match.
Jérémy Doku trop esseulé
Dommage pour Rennes, longtemps resté imperméable aux assauts andalous, mais qui n'a jamais réussi à profiter de cette étanchéité et de la maladresse adverse pour prendre l'avantage.
Toutes les occasions bretonnes ont été bêtement gaspillées, à l'image de ce centre raté (12e) ou de cette frappe contrée de Martin Terrier (33e).
Serhou Guirassy bien cadenassé par les anciens défenseur de Ligue 1 Diego Carlos et Jules Koundé (tout juste remis de sa semaine de confinement après un test positif au nouveau coronavirus), seul Jérémy Doku, sur son aile droite, a tenté de porter le danger dans le camp sévillan.
C'est là que l'absence des internationaux français Steven Nzonzi et Eduardo Camavinga s'est fait sentir dans l'entrejeu rennais : sans leurs deux repères, les hommes de Julien Stéphan ont manqué de contrôle, de lecture de jeu, et ne sont pas parvenus à s'organiser pour relancer proprement.
Et cela n'est pas allé en s'arrangeant pour les rouge et noir : à la 14e, le défenseur central international italien Daniele Rugani doit céder sa place, visiblement touché à la jambe gauche, et est remplacé par Nayef Aguerd. Puis dès le retour des vestiaires, Benjamin Bourigeaud quitte le terrain à son tour de manière prématurée, remplacé par James Léa-Siliki.
L'apprentissage est rude, mais Rennes n'en est qu'à ses balbutiements dans la plus grande ligue européenne... ce qui mène à des approximations, à l'image du capitaine Damien Da Silva, qui a oublié d'échanger son fanion avec son homologue du Séville FC Jesus Navas avant le coup d’envoi.
Des blessures qui s’accumulent
Après un nul lors de la première expérience de l'histoire du club en Ligue des champions contre Krasnodar (1-1) la semaine dernière, Rennes devra encore attendre pour ramener une première victoire historique en C1.
Et ses soucis risquent de se multiplier à Stamford Bridge contre l'illustre Chelsea, prochain rendez-vous des Rennais en Ligue des champions, mercredi, où Rennes risque de ne pas se déplacer au complet.
"Ce qui m'inquiète le plus, c'est les blessures qui s'accumulent. Ce sont des blessures musculaires, Dani (Rugani), Benjamin (Bourigeaud), Eduardo (Camavinga), c'est musculaire... Ça veut dire que les organismes sont déjà fatigués", a tiqué Stéphan mercredi soir.
Côté sévillan, Lopetegui peut souffler, après la défaite contre le modeste Eibar (1-0) le week-end dernier en Liga. Mais les reproches adressés à sa formation depuis plusieurs semaines n'ont pas été réparés.
Après avoir remporté quatre des six dernières Ligues Europa, Séville devra retrouver l'efficacité offensive qui faisait sa force la saison passée, s'il veut passer le cap au sein de la "grande" coupe d'Europe.
Avec AFP