En déplacement à Bobigny, Emmanuel Macron a promis, mardi soir, que les mesures contre l'islam radical "s'intensifieront". Le chef de l'État a notamment annoncé que le collectif pro-palestinien Cheikh Yassine sera dissous en Conseil des ministres.
Quatre jours après l'attentat perpétré à Conflans-Sainte-Honorine contre un professeur d'histoire-géographie, le président de la République, Emmanuel Macron, a annoncé, mardi 20 octobre, que le collectif propalestinien Cheikh Yassine, "directement impliqué" dans l'assassinat de Samuel Paty selon le chef de l'État, sera dissous mercredi en Conseil des ministres.
Le collectif Cheikh Yassine, du nom du fondateur du Hamas tué par l'armée israélienne en 2004, a été créé par Abdelhakim Sefrioui, un militant islamiste radical qui doit être présenté à un juge, mercredi, dans le cadre de l'enquête sur l'assassinat de l'enseignant. Abdelhakim Sefrioui avait notamment diffusé, il y a quelques jours sur YouTube, une vidéo dans laquelle il qualifiait le professeur de "voyou".
"Des décisions de ce type à l'encontre d'associations, de groupements d'individus, suivront dans les prochains jours et les prochaines semaines", a ajouté Emmanuel Macron lors d'une courte allocution à la préfecture de Bobigny.
Des cellules de lutte contre l'islamisme
"Il ne s'agit pas de faire de nouvelles déclarations (...), ce sont des actes qui sont attendus par nos concitoyens. Ces actes s'intensifieront", a-t-il lancé aux côtés du ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, alors qu'une vaste opération policière est lancée depuis lundi contre la mouvance islamiste.
En Seine-Saint-Denis, Emmanuel Macron a "présidé la séance" de la cellule anti-islamisme mise en place en début d'année, la toute première du genre. Ces cellules ont depuis été installées dans 98 départements.
Le gouvernement assure avoir obtenu "des résultats significatifs". Au plan national, depuis février 2018, 356 lieux ont été fermés, dont 12 ce mois-ci.
Avec AFP