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Au Haut-Karabakh, les combats se sont intensifiés lundi entre les forces séparatistes arméniennes et l'Azerbaïdjan. S'inquiétant des conséquences sur les civils, Paris, Moscou et Washington, pays chargés de la médiation dans ce dossier, ont dénoncé lundi "une menace inacceptable pour la stabilité de la région".

La France, la Russie et les États-Unis, pays coprésidents du Groupe dit de Minsk, ont dénoncé lundi 5 octobre les attaques au Haut-Karabakh visant apparemment des civils, estimant qu'elles constituaient une "menace inacceptable pour la stabilité de la région".

Dans un communiqué, les ministres des Affaires étrangères des trois pays "soulignent sans aucune réserve que les attaques récentes qui auraient visé des installations civiles", tant dans la zone de conflit qu'ailleurs en Arménie et en Azerbaïdjan selon eux, et "le caractère disproportionné de telles attaques constituent une menace inacceptable pour la stabilité de la région".

Haut-Karabakh | déclaration conjointe des ministres des affaires étrangères français ????????, russe ???????? et américain ????????, co-présidents du groupe de Minsk

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— France Diplomatie???????? (@francediplo) October 5, 2020

Jean-Yves Le Drian, Mike Pompeo et Sergueï Lavrov "condamnent avec la plus grande fermeté l'escalade de violence inédite et dangereuse survenue dans et en dehors de la zone de conflit du Haut-Karabakh".

Le groupe de Minsk réitère sa demande de "cessez-le-feu"

Ils appellent de nouveau à un "cessez-le-feu immédiat et sans condition" et exhortent Bakou et Erevan à "s'engager dès à présent à reprendre le processus de règlement en s'appuyant sur les principes fondamentaux applicables et sur les textes internationaux pertinents bien connus des deux parties".

Forces séparatistes arméniennes du Haut-Karabakh, soutenues par Erevan, et armée azerbaïdjanaise ont poursuivi sans relâche lundi leurs affrontements, marqués notamment par des bombardements en zones urbaines qui font craindre de nouvelles victimes civiles.

De nouveaux "tirs de roquettes intensifs" ont visé la capitale séparatiste, Stepanakert, peuplée de 50 000 habitants.

Les civils sous la menace des bombes 

Comme la veille, l'Azerbaïdjan a aussi dit avoir vu des zones civiles visées par des tirs arméniens, principalement des roquettes, notamment Gandja, deuxième ville du pays à 60 km de la ligne de contact, ou encore Beylagan.

Côté arménien comme azerbaïdjanais, les journalistes de l'AFP ont vu des habitations éventrées.

Selon des bilans officiels, depuis la reprise du conflit le 27 septembre, 19 civils arméniens et 44 azerbaïdjanais ont été tués, dont 5 et 11 respectivement depuis dimanche.

Le bilan militaire reste très partiel, l'Azerbaïdjan n'annonçant aucune perte parmi ses soldats. Le Haut-Karabakh fait état de 219 morts. Les deux camps disent avoir tué de 2 000 à 3 000 soldats ennemis et se rejettent la responsabilité de l'escalade.

Le groupe de Minsk est chargé depuis 1992 de la médiation dans le dossier du Haut-Karabakh.

Avec AFP