Le prix Nobel de physique a été attribué mardi à trois chercheurs qui ont étudié les trous noirs, Roger Penrose, Reinhard Genzel et Andrea Ghez. Leurs travaux ont ouvert de "nouveaux horizons pour l'étude des objets compacts et supermassifs", a précisé le comité Nobel.
Le comité Nobel de Physique a sacré mardi 6 octobre trois pionniers de la recherche sur les trous noirs, des régions de l'univers d'où rien ne peut s'échapper : le Britannique Roger Penrose, l'Allemand Reinhard Genzel et l'Américaine Andrea Ghez.
Le prix Nobel de physique a été attribué pour moitié à Roger Penrose et pour moitié à Andrea Ghez et Reinhard Genzel.
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The Royal Swedish Academy of Sciences has decided to award the 2020 #NobelPrize in Physics with one half to Roger Penrose and the other half jointly to Reinhard Genzel and Andrea Ghez. pic.twitter.com/MipWwFtMjz
Roger Penrose a remporté le célèbre prix pour avoir découvert "que la formation d'un trou noir est une prédiction solide de la théorie de la relativité générale", précise l'Académie royale des sciences.
De leur côté, Reinhard Genzel et Andrea Ghez ont été récompensés pour "la découverte d'un objet compact supermassif dans le centre de notre galaxie", a expliqué le jury en annonçant le prix à Stockholm.
"Les découvertes des lauréats de cette année ont ouvert de nouveaux horizons pour l'étude des objets compacts et supermassifs", a déclaré David Haviland, président du comité Nobel.
Andrea Ghez devient, par ailleurs, la quatrième femme à remporter un prix Nobel de physique, le plus masculin des six prix scandinaves.
Roger Penrose, né en 1931 au Royaume-Uni, empochera la moitié des 10 millions de couronnes suédoises (935 000 euros) qui accompagnent la prestigieuse distinction, tandis que Reinhard Genzel, né en 1952 en Allemagne, et Andrea Ghez, née en 1965 à New York, se partageront l'autre moitié du prix.
Les trous noirs, un mystère pour la science
Les trous noirs supermassifs sont une énigme de l'astrophysique, notamment sur la façon dont ils deviennent aussi gros. Leur formation est au cœur des recherches en astrophysique moderne. Les scientifiques pensent qu'ils dévorent, à une vitesse folle, tous les gaz émis par des galaxies très denses qui les entourent.
Comme ils sont invisibles, on ne peut les voir que par contraste, en observant les phénomènes qu'ils suscitent dans leur proche environnement. Une première image révolutionnaire avait été révélée au monde en avril 2019.
L'astrophysique, ainsi que la physique quantique, centrés sur l'infiniment petit, étaient considérées comme favorites par les experts pour ce Nobel 2020.
L'an passé, il avait déjà récompensé trois cosmologues : le Canado-Américain James Peebles, qui a mis ses pas dans ceux d'Albert Einstein pour éclairer les origines de l'univers, et les Suisses Michel Mayor et Didier Queloz qui, les premiers, ont révélé l'existence d'une planète en dehors du système solaire.
Avec AFP