Plusieurs sources proches des négociations ont indiqué, lundi, que plus d'une centaine de jihadistes emprisonnés ont été relâchés durant le week-end au Mali, avec pour objectif les libérations de l'humanitaire française Sophie Pétronin et de l'ancien opposant malien Soumaïla Cissé.
Plus d'une centaine de jihadistes condamnés ou présumés ont été libérés au Mali au cours du week-end dans le cadre de négociations pour la libération d'une personnalité politique malienne et d'une Française supposés être aux mains des jihadistes, a-t-on appris, lundi 5 octobre, de sources proches des tractations.
"Dans le cadre de négociations pour obtenir la libération de Soumaïla Cissé et de Sophie Pétronin, plus d'une centaine de prisonniers jihadistes ont été libérés ce week-end sur le territoire malien", a déclaré à l'AFP un des responsables de la médiation sous le couvert de l'anonymat en raison de la sensibilité de l'affaire.
Un responsable des services de sécurité maliens a confirmé ces informations. Les prisonniers ont été relâchés dans le secteur de Niono, dans le centre du Mali, et dans la région de Tessalit, située dans le nord du pays, vers où ils ont été acheminés par avion, a-t-il dit.
Un élu de Tessalit a confirmé anonymement à l'AFP l'arrivée, dimanche par avion, de "très nombreux prisonniers jihadistes" et leur libération.
Sophie Pétronin, humanitaire française, a été enlevée le 24 décembre 2016 par des hommes armés à Gao, dans le nord du Mali.
Incertitudes autour de l'état de santé de Sophie Pétronin
La dernière vidéo où elle apparaissait avait été reçue mi-juin 2018. Elle y semblait très fatiguée, le visage émacié, et en appelait au président français, Emmanuel Macron. Dans une autre vidéo en novembre 2018, où elle ne figurait pas, ses ravisseurs affirmaient que son état de santé s'était dégradé.
Soumaïla Cissé, ancien chef de l'opposition parlementaire et deuxième à trois reprises de l'élection présidentielle, a été kidnappé le 25 mars alors qu'il était en campagne pour les législatives dans son fief électoral de Niafounké, dans la région de Tombouctou, au nord-ouest du Mali.
Avec AFP