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C’est une bombe aux États-Unis, à 33 jours de la présidentielle. La presse américaine pèse toute la gravité de cette annonce et imagine déjà les pires scénarios : "Le leadership du pays est dans l'incertitude". Alors que le conflit s’intensifie dans le Haut-Karabagh, le premier ministre arménien Nikol Pachinian lance un cri d’alarme dans les colonnes du Figaro : "La Turquie s’aventure sur un chemin génocidaire". Enfin en Nouvelle-Calédonie, à moins de trois jours du deuxième référendum sur l’indépendance, chaque camp fait valoir ses arguments.

"Si Donald Trump tombe malade, cela pourrait soulever la question de savoir s'il doit rester sur le bulletin de vote". Aux États-Unis, le New York Times prend la contamination du président très au sérieux. Le quotidien rappelle en effet qu'à 74 ans, le président appartient à la catégorie d'âge la plus vulnérable au virus, et qu'avec ses 110 kg, il considéré comme obèse. L'heure est donc déjà aux pires scénarios. En vertu du 25e amendement, explique le quotidien, un président incapable a la possibilité de transférer temporairement le pouvoir au vice-président. Le New York Times rappelle aussi que le pays a une longue tradition de présidents tombant gravement malades pendant leur mandat, y compris certains en raison d'épidémies. George Washington a failli mourir en raison d'une épidémie de grippe au cours de la deuxième année de son mandat, tandis que Woodrow Wilson est tombé malade lors des pourparlers de paix à Paris après la Première Guerre mondiale, certains spécialistes évoquant la grippe qui a ravagé le monde de 1918 à 1920. Pour sa part, le Los Angeles Times estime que "ce diagnostic marque un coup dur pour un président qui tente désespérément de convaincre le public américain que le pire de la pandémie est derrière lui, alors même que les cas continuent d'augmenter".

"La Turquie s'aventure sur un chemin génocidaire" : alors que le conflit s'intensifie sur le terrain entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan pour le contrôle du Haut-Karabagh, région séparatiste, le Premier ministre arménien lance un cri d'alarme dans les colonnes du Figaro. Nikol Pachinian compare cette crise "à ce qui s'est passé en 1915, quand plus de 1,5 million d'Arméniens ont été massacrés durant le premier génocide du XXe siècle (…) Le monde doit être conscient de ce qui se passe ici. La communauté internationale doit s'impliquer rapidement pour empêcher la violence de se propager sinon les conséquences de ce conflit déborderont le sud du Caucase".

Un Premier ministre qui dénonce la présence de milliers de terroristes venus de Syrie. Pour le journal arménien Aravot, "les pays qui ont un rôle à jouer dans la région ont beaucoup à craindre (…) avoir des terroristes pro-turcs dans le Caucase du Sud présente un danger pour la Géorgie, l'Iran et la Russie", et y compris pour l'Azerbaïdjan.

Un conflit avec Bakou, qui se double pour Erevan d'une crise diplomatique avec Tel Aviv après que plusieurs drones israéliens ont été abattus en Azerbaïdjan. L'Arménie a rappelé son ambassadeur en Israël. Le Jérusalem Post rappelle que les liens ont toujours été plus fort avec Bakou. En 2012, le ministre des Affaires étrangères Avigor Liberman considérait "l'approfondissement des relations entre Israël et l'Azerbaïdjan comme l'une des principales réalisations de son mandat". L'Azerbaïdjan est très important pour Israël dès lors qu'il est "frontalier avec l'Iran". La présence de ces drones israéliens en Azerbaïdjan soulève par ailleurs des questions sur leur utilisation sur le champ de bataille, estime le Jérusalem Post.  

En Nouvelle-Calédonie, la campagne pour le deuxième référendum sur l'indépendance touche à sa fin. Dimanche, pour la deuxième fois, les électeurs calédoniens, loyalistes et indépendantistes, répondront à la question : "Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ?". Selon l'Accord de Nouméa de 1998, elle pourra être posée une troisième et dernière fois. Pourquoi voter "oui" ? Pourquoi voter "non" ? À la une du Journal Calédonien on propose une synthèse des arguments. Pour les indépendantistes à majorité kanak, le message s'adresse en priorité à la jeunesse : "Nous sommes prêts, il ne faut pas avoir peur, prenez les choses en main."

Le journal Demain en Nouvelle-Calédonie observe une campagne de "militants", différente de celle de 2018 menée par les "élus". Une mobilisation plus intense et qui a glissé vers une "campagne résolument identitaire", dopée par les 43,6 % de "oui" lors du premier référendum de 2018, que personne n'avait vu venir.