
Confronté à une série de suicides au sein de son entreprise, Didier Lombard, le PDG de France Télécom (photo), reconnaît ne pas avoir suffisamment "pris en compte les signaux" de détresse du personnel de l'opérateur.
REUTERS - Le P-DG de France Télécom, Didier Lombard, a reconnu vendredi ne pas avoir prêté assez d’attention aux signes avant-coureurs du malaise de salariés de l’entreprise, confrontée à 24 suicides en vingt mois.
La direction de France Télécom s’est engagée à des réformes profondes et a mis en oeuvre un plan contre le stress au travail.
« Je n’ai pas pris en compte suffisamment les signaux faibles qui arrivaient », a déclaré Didier Lombard sur Europe 1.
“Je pense qu’on a sous-estimé un certain nombre de paramètres humains”, a-t-il concédé.
Le P-DG a souligné que le groupe était en 2002 au bord du dépôt de bilan et que cette situation avait nécessité des changements radicaux.
“On a fait des transformations majeures, on les a probablement fait trop vite”, a-t-il souligné.
Didier Lombard a une nouvelle fois regretté d’avoir employé le terme “mode” pour décrire la vague de suicides. “C’est une énorme bourde”, a-t-il dit. “J’ai trouvé le mot le plus catastrophique”.
Les salariés “ne vont pas très bien, parce qu’ils ont pris un choc”, a-t-il expliqué.
“Ils sont en train de se reconstruire après cette épreuve terrible”, a-t-il ajouté, assurant que le groupe faisait “tout ce qu’il faut” pour améliorer cette situation.