![Brésil : l’édition 2021 du carnaval de Rio reportée à cause du Covid-19 Brésil : l’édition 2021 du carnaval de Rio reportée à cause du Covid-19](/data/posts/2022/07/25/1658760238_Bresil-l-edition-2021-du-carnaval-de-Rio-reportee-a-cause-du-Covid-19.jpg)
L'édition 2021 du carnaval de Rio n'aura pas lieu, en raison de la pandémie de coronavirus. Après São Paulo, il s’agit de la deuxième ville brésilienne à reporter cette fête qui devait se tenir en février. La décision est prise à l’heure où le Brésil déplore environ 140 000 morts dues au Covid-19.
La deuxième ville du Brésil a annoncé jeudi 24 septembre le report de l’édition 2021 de son carnaval, qui était prévu en février, en raison de la pandémie de coronavirus. La ville emboîte le pas avec São Paulo, à l’heure où le Brésil déplore environ 140 000 morts du Covid-19, soit le deuxième bilan le plus lourd au monde. Aucune nouvelle date n’a été avancée.
"Nous sommes arrivés à la conclusion que l'événement devait être reporté. Nous ne pouvons tout simplement pas le faire en février. Les écoles de samba n'auront ni le temps, ni les ressources financières et organisationnelles pour être prêtes pour février", a déclaré à des journalistes Jorge Castanheira, le président de la Ligue indépendante des écoles de samba de Rio de Janeiro (LIESA), jeudi soir à l'issue de la réunion des dirigeants de cette association qui organise l'événement.
En juillet, un premier avant-goût de cette décision avait affleuré, lorsque cinq des douze écoles de samba avaient assuré qu'en l'absence d'un vaccin fin septembre, elles demanderaient le report de l'événement.
"Ce n'est pas une annulation, c'est un report. Nous cherchons une solution alternative, quelque chose à faire quand la sécurité sanitaire nous permettra de donner notre contribution à la ville […]. Mais nous n'en sommes pas assez sûrs pour fixer une date", a précisé Jorge Castanheira.
Quid des "blocs" de rue défilant dans les quartiers ?
L'annonce de la LIESA s'applique uniquement à la compétition des écoles de samba, qui se déroule dans l'emblématique Sambodrome de la Ville merveilleuse. Chaque école y défile avec près de 3 000 membres costumés, dansant très près les uns des autres et chantant tout le long du cortège, qui dure un peu plus d'une heure.
Les autorités municipales n'ont en revanche pas encore dit si les festivités de rue seraient autorisées. Le carnaval de Rio se compose en effet d'innombrables défilés de "blocs", ces groupements de quartiers qui déambulent en dansant, dans un joyeux cocktail détonant de musique, déguisement et, souvent, alcool.Ces célébrations sont surtout un cauchemar pour un épidémiologiste au vu de la promiscuité et de l'immense foule qu'elles drainent : des millions de personnes y participent chaque année, des Cariocas aux autres Brésiliens en passant par les touristes.
Une telle annonce de la part de la LIESA était dans l'air ces derniers temps surtout en raison de la forte prévalence du coronavirus au Brésil, qui déplore le deuxième plus grand nombre de morts au monde, environ 140 000, derrière les États-Unis. Près de 4,7 millions de personnes ont été contaminées.
Le carnaval de São Paulo reporté sine die dès juillet
L'épidémie sur le sol du géant latino-américain a quelque peu ralenti depuis son pic en juillet, mais il y a néanmoins eu, ces deux dernières semaines, une moyenne quotidienne de 30 000 nouveaux cas et 735 nouveaux décès, selon les chiffres du ministère de la Santé. L'État de Rio est le deuxième État le plus touché par l'épidémie au Brésil, derrière celui de São Paulo.
Le carnaval de São Paulo de 2021, lui, avait été reporté sine die dès le 24 juillet, y compris le défilé des "blocs". Le carnaval de la ville de São Paulo est l'un des plus importants du Brésil. La dernière édition a attiré 120.000 personnes pour admirer les écoles de samba au Sambodrome de l'Anhembi, tandis que les "blocs" ont drainé plus de 15 millions de fêtards, selon le maire, Bruno Covas.
La nouvelle date du carnaval n'a pas été déterminée mais cela pourrait être "à la fin mai ou au début de juillet" 2021, avait précisé le maire de la ville de 12 millions d'habitants.
Avec AFP