À la Une de la presse, vendredi, les médias français vent debout contre les dernières annonces du gouvernement, le durcissement du confinement en Israël et l'installation d'un compte à rebours pour sensibiliser les populations aux effets du réchauffement climatique.
Libération donne le ton de la presse française, vendredi 25 septembre. “Le gros rouge qui fâche”, titre le quotidien en référence aux nouvelles mesures qui passent mal en France. Et pour cause : selon le quotidien national, c’est qu’il y a eu "double faute". “Problème de timing et de casting”, estime le journaliste Paul Quinio dans son éditorial, jugeant que les annonces d’Olivier Véran sont celles qu’auraient du faire Jean Castex, il y a déjà 15 jours. “Les annonces difficiles” ne pourront être acceptées par les Français qu’à condition d’être portées par tous leurs représentants", souligne l’éditorialiste.
Un manque de communication avec les représentants locaux, critiqué aussi dans le quotidien Aujourd’hui en France. Le caricaturiste Ranson y signe un dessin sur lequel on peut voir Emmanuel Macron évoquer une guerre contre le coronavirus lors du premier confinement, et une guerre contre les maires des grandes villes françaises pour un deuxième confinement. “On assiste à une guéguerre entre grands élus des territoire et pouvoir central”, se moque le journal français. “On nous avait pourtant promis la concorde face à l’ennemi”.
Et pour gagner la guerre, certains se préparent à la bataille. Après avoir demandé à Olivier Veran de “la fermer” dans le journal local La Provence hier, la maire LR d’Aix En Provence s’exprime à nouveau dans les colonnes du Figaro. “Se permettre des annonces pareilles sans aucun contrôle ni aucune concertation, nous ne pouvons pas l’accepter” dit-elle furieuse, bien décidée à agir contre le climat “anxiogène” dans lequel le gouvernement est en train de plonger le pays.
Agir et riposter, c’est aussi le programme des élus locaux et des restaurateurs à Marseille. Le journal local La Marseillaise prédit un “avis de tempête” face aux restrictions annoncées alors que les acteurs du monde économique marseillais ont prévu de se rassembler pour manifester ce vendredi matin.
Nouveau confinement en Israël, résultat d'une "gestion ratée"
En Israël, un deuxième confinement est déjà en cours mais les mesures continuent de se durcir. C'en est trop pour le Time of Israël qui pointe du doigt les décisions, incohérentes, du Premier ministre. “La cause de ce verrouillage n'est pas le Covid-19, c'est la gestion ratée, politisée, négligente et hystérique de la crise par ce gouvernement” accuse-t-il avant d’assurer que d’autres solutions sont possibles comme il a pu le constater de Taiwan à la Finlande, en passant par l’Estonie. “Dans chaque endroit où un gouvernement sérieux a enrôlé des professionnels, travaillé de manière organisée, tenu le public informé, constate-t-il, la situation est différente d'ici en Israël. Nous ne pouvons pas faire confiance au gouvernement”.
Un problème de confiance également évoqué dans les pages de Haaretz, qui détaille le modèle suédois. Ce pays où “la plupart des mesures étaient des recommandations plutôt que des décrets légaux", décrit le journaliste, admiratif. “Après un printemps traumatisant, ce pays fait de son mieux pour tirer les leçons de ses erreurs initiales”, rappelle-il. Avant de conclure : "C'est un contraste frappant avec Israël”.
Le compte à rebours de l'angoisse climatique
D'une crise à une autre, le réchauffement climatique continue d'inquiéter les militants qui ont installé une horloge d'un nouveau genre dans les rues de New York. Un compte à rebours détaillé par The Independent, qui chiffre le temps qu'il nous reste pour agir si l’on ne veut pas que les conséquences du réchauffement climatiques ne soient irréversibles. Soit 7 ans et 97 jours.
Mais quand on évoque ce décompte, angoissant, et la lutte contre le réchauffement climatique, on ne pense pas forcément aux animaux pour nous aider à y faire face. Pourtant, The National Geographic nous dresse un portrait dithyrambique de ces rongeurs qui seraient redoutable dans la lutte contre les feux de forêts. “Parce qu’ils construisent des barrages, créent des mares et creusent des canaux, les castors irriguent d’importants espaces et créent des refuges que le feu ne peut atteindre, rapporte The National Geographic. Preuve s’ils en manquaient encore que les animaux sont bénéfiques pour notre écosystème et permettent de réguler certains phénomènes climatiques." Le magazine affirme que les scientifiques ont depuis longtemps reconnu les effets bénéfiques des castors pour leur environnement, que ce soit pour filtrer la pollution de l’eau ou contribuer à stocker du CO2. De quoi garder espoir et d'avoir un peu plus de sept années pour sauver la planète.