Le dialogue entre la Grèce et la Turquie va reprendre "bientôt" à Istanbul pour la première fois depuis 2016, ont annoncé, mardi, la présidence turc et le ministère grec des Affaires étrangères.
La Turquie et la Grèce sont prêtes à entamer des "pourparlers exploratoires" au sujet de leurs différends en Méditerranée orientale, a annoncé la présidence turque mardi 22 septembre.
Le dialogue va reprendre "bientôt" à Istanbul, a annoncé de son côté, dans un communiqué, le ministère grec des Affaires étrangères.
Lors d'une visioconférence entre le président turc Recep Tayyip Erdogan, la chancelière allemande Angela Merkel et le président du Conseil européen Charles Michel, les participants ont affirmé que "la Turquie et la Grèce sont prêtes pour commencer des pourparlers exploratoires" au sujet de la Méditerranée orientale, où les deux pays se disputent des zones potentiellement riches en gaz naturel.
Le président Erdogan a affirmé lors de la réunion que "l'élan visant à faire baisser les tensions et à exploiter les canaux de dialogue doit être appuyé par des mesures réciproques", selon la même source. Il s'était dit vendredi prêt à rencontrer le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis s'il voyait des signes de "bonne intention" de sa part dans la crise qui oppose leurs pays en Méditerranée orientale.
Les derniers "pourparlers exploratoires" visant à régler leurs différends en Méditerranée orientale avait eu lieu en 2016.
Escalade des tensions
La Turquie et la Grèce, toutes deux membres de l'Otan, se déchirent à propos de gisements d'hydrocarbures en Méditerranée orientale, dans une zone qu'Athènes estime relever de sa souveraineté.
Le 10 août, Ankara a envoyé un navire de prospection sismique accompagné de navires de guerre dans les eaux entre la Grèce et Chypre. La tension s'était aggravée fin août, lorsque les deux pays ont effectué des manœuvres militaires rivales.
La crise est au programme d'un sommet européen les 24 et 25 septembre à Bruxelles, plusieurs pays, notamment la France, brandissant le menace de sanctions contre la Turquie.
Pour appuyer leurs revendications sur les secteurs disputés en Méditerranée la Turquie et la Grèce ont signé ces derniers mois des accords de délimitation maritime controversé, respectivement avec le gouvernement libyen de Tripoli et avec l'Égypte.
Dans une rencontre avec des journalistes mardi, l'ambassadeur des États-Unis à Ankara a affirmé qu'"aucune carte ou déclaration unilatérale impactant les droits d'une partie tierce n'est valable dans le cadre d'un règlement d'une dispute maritime", a-t-il dit.
Avec AFP