Six jeunes afghans, dont deux mineurs, soupçonnés d'être liés à l'incendie qui a ravagé début septembre le camp de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, doivent être déférés au parquet mercredi, ont indiqué des responsables locaux.
Une semaine après l'incendie qui a ravagé le camp de migrants de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, six jeunes afghans doivent être déférés au parquet mercredi 16 septembre, ont indiqué des responsables locaux. Ces jeunes, dont deux mineurs, sont soupçonnés d'être liés à l'incendie.
Les six suspects, dont les plus âgés ont vingt ans, doivent être mis en accusation par le procureur en milieu de journée, ont précisé ces sources.
Quatre des migrants avaient été interpellés au cours d'une opération de police lundi 14 septembre sur les routes de cette île, où un énorme incendie a ravagé la semaine dernière le plus grand camp de migrants d'Europe, qui accueillait 12 000 réfugiés dans des conditions insalubres.
Les deux autres, âgés de 17 ans, avaient été transférés en Grèce continentale lors d'une opération d'évacuation de quelque 400 mineurs non accompagnés, selon l'agence officielle ANA. Ils ont été ensuite arrêtés.
Des responsables grecs affirment que l'incendie qui a ravagé le camp de Moria, laissant sans abri ses occupants, était prémédité.
Un autre incendie dans un camp à Samos, 13 personnes arrêtées
Plus tôt mercredi, 13 migrants ont été détenus sur l'île de Samos après un incendie qui menaçait de s'étendre à un camp de migrants qui abrite plus de 4 700 personnes. La plupart ont été relâchés par la suite, et seuls trois restent sous interrogatoire, a indiqué une source de la police locale à l'AFP.
Après l'incendie de Moria, les autorités grecques ont érigé à la hâte un camp provisoire à proximité pour reloger les sans-abri. Ce camp de fortune devrait accueillir à terme jusqu'à 9 000 migrants selon la commissaire européenne en charge des Affaires intérieures, Ylva Johansson.
Les autorités grecques ont indiqué mercredi qu'un millier de migrants y sont désormais installés.
Parmi eux, 25 ont été testés positifs au nouveau coronavirus.
Des milliers d'autres migrants dorment sur les routes depuis la semaine dernière, avec peu de vivres et d'accès à l'eau sous une chaleur de plomb.
L'Allemagne a annoncé qu'elle allait accueillir plus de 1 500 migrants venus des îles grecques, dont Lesbos. En visite dans l'île, le président du Conseil européen Charles Michel a appelé l'Europe à "se mobiliser" et à "s'impliquer" pour "s'attaquer sérieusement au défi" des migrations. Un message que la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a également voulu passer lors de son discours sur l'état de l'Union européenne.
Avec AFP