Le Classico entre Paris et Marseille s’annonce incertain sur le terrain, dimanche. Le PSG, affaibli par plusieurs titulaires absents à cause du coronavirus, va devoir faire face à un OM qui se présente ambitieux au Parc des Princes et où sa dernière victoire remonte à février 2010.
L'OM s'en va droit au Classico, dimanche 13 septembre (à 21 heures), pour briser une série qui dure depuis une décennie. La dernière victoire du club marseillais remonte au 28 février 2010 au Parc des Princes – au 27 novembre 2011 au Vélodrome –, mais l'équipe d'André Villas-Boas pense arriver au bon moment pour affronter un Paris diminué par les absences.
Le club de la capitale, fort d'une série en cours de 17 victoires en 20 matchs toutes compétitions confondues face à l'OM, aimerait poursuivre sa domination sur son rival marseillais. Mais l'épidémie de Covid-19 est passée par là, et début septembre le PSG a vu sept de ses cadres testés positifs : Neymar, Angel Di Maria, Keylor Navas, Leandro Paredes, Mauro Icardi, Marquinhos et Kylian Mbappé. Pour le Classico, Paris récupère les quatre premiers cités, avec un point d'interrogation sur leur état de forme.
L'OM n'a pas non plus été épargné par le virus au mois d'août, ayant même dû décaler son premier match de la saison face à l'AS Saint-Étienne en raison de plusieurs joueurs testés positifs, mais le club phocéen a depuis récupéré ses forces vives. Marseille se présente dans ce Classico avec plus de certitudes sportives, d'autant qu'il a remporté sa première rencontre dans le championnat français (3 à 2 face à Brest le 30 août) quand son adversaire parisien s'est incliné pour son retour en Ligue 1 (1-0 contre Lens le 10 septembre).
"Paris a ralenti un peu, cela a donné un peu d'espoir à nos supporters", a reconnu l'entraîneur de l'OM André Villas-Boas. "On veut gagner. C'est peut-être une chance, le bon moment pour nous."
"Si tu dois célébrer les défaites des autres…"
Le PSG, en panne d'efficacité offensive à Lens, devra certainement compter sur les retours de plusieurs de ses joueurs stars pour prendre le dessus sur Steve Mandanda. "C'est une question de savoir si [ces joueurs] commencent ou finissent le match pour nous. S'il n'y a pas de risque, on va essayer", a estimé l'entraîneur parisien Thomas Tuchel.
"La seule chose qui est claire, c'est qu'ils ne seront pas à 100 %, lui a répondu en écho André Villas-Boas. On sait ce qu'on a souffert avec nos joueurs qui ont eu le coronavirus, c'est dur [physiquement, NDLR]."
Outre la situation sportive et sanitaire de ce Classico, le PSG-OM de ce dimanche a aussi été émaillé de quelques passes d'armes entre les deux clubs qui font le folklore de ce sommet de la Ligue 1. Dimitri Payet a allumé la première mèche le 23 août… Après la défaite du PSG face au Bayern Munich en finale de Ligue des Champions. Le milieu olympien a relayé sur Twitter un GIF rappelant que seul son club avait une étoile européenne au-dessus de son emblème. "C'est de bonne guerre entre deux clubs rivaux", a justifié le joueur en conférence de presse, vendredi.
Interrogé à ce sujet et sur le fait que des supporters de l'OM ont fêté la défaite du PSG, l'entraîneur Thomas Tuchel a répondu samedi : "Ils ont célébré notre défaite contre Manchester l'année dernière. Rien de neuf, ça ne m'intéresse pas. Si tu dois célébrer les défaites des autres, c'est que tu n'as rien à célébrer".
Dans un autre registre, le Collectif Ultras Paris (CUP) s'est signalé samedi en déployant deux banderoles injurieuses, l'une à destination de Dimitri Payet et l'autre à l'encontre du club phocéen. Une initiative qui a suscité dimanche l'indignation du collectif anti-homophobie Rouge Direct.
Avec AFP