Des hommes armés non identifiés ont tué une vingtaine de personnes, vendredi, lors de l'attaque d'un marché aux bestiaux du village de Fada N'Gourma, dans l'est du Burkina Faso.
Une vingtaine de personnes ont été tuées, vendredi 7 août, par des hommes armés non identifiés sur un marché aux bestiaux dans l'est du Burkina Faso, a annoncé le gouvernement.
Cette attaque contre le village de Fada N'Gourma n'a pas été revendiquée.
"Vers 12 h (locales et GMT), des individus armés non identifiés ont fait irruption sur des motos dans le marché de bétail de Namoungou, village de la commune de Fada N'Gourma et se sont attaqués aux populations. Le bilan provisoire fait état d'une vingtaine de personnes tuées et de nombreux blessés", a indiqué le gouverneur, le colonel Saidou Sanou, dans un communiqué.
Trois mois après l'attaque du marché de Kompienbiga
Une opération de ratissage est en cours dans la zone, a affirmé le colonel Sanou, invitant la population à la "plus grande vigilance mais aussi à une étroite collaboration avec les forces de défense et de sécurité".
Cette attaque meurtrière rappelle celle du marché de bétail de Kompienbiga, également dans l'est du pays, qui avait fait une trentaine de morts, fin mai.
L'est et nord du Burkina Faso sont les régions les plus touchées par les exactions jihadistes, qui ont fait plus de 1 100 morts et plus d'un million de déplacés depuis cinq ans.
Sous-équipées et mal entraînées, les forces de l'ordre du Burkina n'arrivent pas à enrayer la spirale de violences jihadistes, malgré l'aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 5 100 hommes dans le cadre de l'opération antijihadiste Barkhane.
Les violences jihadistes, mêlées à des conflits intercommunautaires, qui touchent le centre du Sahel, ont fait au total 4 000 morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l'ONU.
Avec AFP et Reuters