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La Norvège a mis en place, lundi, des restrictions le long de ses côtes pour les croisières transportant plus de 100 personnes. Cette décision intervient après la découverte de 41cas de coronavirus à bord du MS Roald Amundsen de la compagnie Hurtigruten.

L'émergence de "cluster" n'est pas prise à la légère. Après l'apparition de dizaines de cas de Covd-19 à bord d'un navire de la compagnie nationale Hurtigruten, la Norvège a annoncé, lundi 3 août, des restrictions sur les croisières le long de ses côtes.

Les navires transportant plus de 100 personnes, équipage compris, ne pourront ainsi plus faire escale et débarquer leurs passagers dans les ports du pays pendant au moins deux semaines, a expliqué le ministre de la Santé, Bent Høie, lors d'une conférence de presse.

Cette mesure, qui ne concerne pas les ferries, affecte une demi-douzaine de compagnies disposant d'une autorisation de débarquer.

Quarantaine de 10 jours imposée aux passagers

Plus tôt lundi, Hurtigruten a décidé de suspendre toutes ses croisières dites "d'expédition" après la découverte de cas à bord d'un de ses bateaux. Au moins 41 personnes, dont 36 membres d'équipage principalement philippins, ont été testées positives au coronavirus à l'issue de deux croisières réalisées en juillet à bord du MS Roald Amundsen entre la Norvège continentale et l'archipel du Svalbard dans l'Arctique.

L'Institut norvégien de santé publique a demandé à ce que l'ensemble des passagers des deux croisières concernées observent une quarantaine de dix jours à compter de leur retour à terre et subissent des tests.

Il s'agit de Norvégiens dans l'immense majorité des cas, mais la liste comprend aussi quelques passagers de nationalité allemande, danoise, britannique, américaine, française, estonienne et lettone.

Critiquée, la compagnie reconnaît des "défaillances"

L'apparition de ce "cluster" dans un pays qui a réussi à enrayer la pandémie a valu des critiques à l'armateur, accusé d'avoir redémarré ses opérations prématurément et d'avoir tardé, après la détection du premier cas, à en informer les 386 passagers ayant participé aux croisières concernées.

"Nous avons failli, nous avons fait des erreurs", a déclaré le directeur général de la compagnie, Daniel Skjeldam, lors d'une conférence de presse. "Je présente mes excuses les plus profondes."

La compagnie a reconnu "des défaillances dans plusieurs de [ses] procédures internes", notamment concernant les précautions sanitaires avant l'embarquement de personnels étrangers et le retard pris dans l'information des passagers. La police norvégienne, de son côté, a annoncé l'ouverture d'une enquête.

Avec AFP