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Twitter ferme le compte de l'ancien chef du Ku Klux Klan, David Duke

Le réseau social Twitter a confirmé vendredi avoir fermé le compte de David Duke, ancien chef du Ku Klux Klan et tenant du suprémacisme blanc, pour avoir publié des contenus à caractère haineux.

Twitter a confirmé, vendredi 31 juillet, avoir fermé le compte de l'ancien chef du Ku Klux Klan (KKK), David Duke, tenant du suprémacisme blanc, pour avoir publié des contenus à caractère haineux sur le réseau social.

Selon un porte-parole de la plateforme, le compte "a été suspendu de manière permanente pour avoir enfreint à plusieurs reprises la politique en matière de conduite haineuse de Twitter." Les messages ayant conduit à cette décision n'ont pas été divulgués.

Dans sa charte, Twitter indique proscrire les publications incitant à la violence contre les personnes en "se fondant sur la race, l'origine ethnique, la nationalité, la caste, l'orientation sexuelle, l'appartenance religieuse, l'âge, le handicap ou toute maladie grave."

Sa chaîne YouTube déjà supprimée

Présent sur Twitter depuis septembre 2009, David Duke y comptait un peu plus de 53 000 abonnés. Célèbre personnalité publique d'extrême droite, il a été le chef de file de l'organisation raciste KKK durant les années 1970 avant de prendre officiellement ses distances avec le mouvement à la fin de cette décennie.

David Duke demeure néanmoins défenseur de la théorie de la supériorité de la race blanche, révisionniste, et s'en prend très régulièrement aux juifs.

Âgé de 70 ans, il a accompli un mandat de député en Louisiane entre 1989 et 1992 et a passé près d'un an et demi en prison au début des années 2000 pour fraude fiscale. Il s'était déclaré en faveur de Donald Trump, lors de la primaire présidentielle républicaine de 2016, un soutien que le milliardaire avait rechigné à désavouer avant de s'y résoudre.

La chaîne YouTube de David Duke avait été supprimée, fin juin, lors d'une vaste opération contre des chaînes diffusant des contenus suprémacistes et racistes.

Les réseaux sociaux sont fréquemment accusés de laxisme par des organisations de défense des droits civiques et des personnalités politiques au sujet de la modération de publications promouvant la haine ou la désinformation.

Facebook, qui fait l'objet des critiques les plus vives, est sous le coup d'un boycott publicitaire sans précédent, suivi par plus de 1 000 annonceurs, pour l'obliger à mieux réguler ce genre de messages.

La semaine dernière, Twitter a supprimé plus de 7 000 comptes liés à la mouvance pro-Trump "QAnon", qui répand des théories du complot en ligne.

Avec AFP