Selon un rapport publié, jeudi 30 juillet, par Human Rights Watch, l'ONG de défense des droits de l'Homme, au moins 170 personnes ont enlevé contre rançon à proximité du parc national des Virunga", dans l'est de la République démocratique du Congo, entre avril 2017 et mars 2020.
Entre avril 2017 et mars 2020, des bandes criminelles ont "enlevé contre rançon au moins 170 personnes à proximité du parc national des Virunga", joyau naturel et touristique situé xdans l'est de la République démocratique du Congo, selon un rapport publié, jeudi 30 juillet, par Human Rights Watch (HRW).
"De petits groupes armés de fusils et de machettes ont battu, torturé et assassiné des otages, violant les femmes et les filles, qui représentent plus de la moitié d'entre eux, tout en recourant à des menaces pour extorquer de l'argent à leurs familles", a écrit cette organisation américaine de défense des droits de l'Homme.
Le nombre exact des personnes enlevées, et de celles qui ont été violées, "est très probablement plus élevé", a estimé l'organisation.
Le rapport indique par ailleurs que "les victimes et les familles qui ont demandé l'aide de la police ont affirmé que celle-ci n'a[vait] rien fait pour trouver les responsables [de ces actes]".
De décembre 2019 à fin juin 2020, HRW affirme avoir interrogé 37 personnes au sujet des enlèvements, notamment 28 survivantes de violences sexuelles.
Dans la plupart des incidents documentés, "les femmes et les filles enlevées ont été systématiquement et régulièrement violées, plusieurs fois par jour, et parfois par plusieurs hommes", selon HRW. D'après le rapport, les rançons versées vont de "200 à 600 dollars par otage".
En RDC, les deux tiers des quelque 80 millions d'habitants vivent avec moins de 2 dollars par jour. Les enlèvements avec demande de rançon sont récurrents dans les provinces du Nord-Kivu et le Sud-Kivu (situés à l'est).
Le 17 juillet, une humanitaire de Médecins sans frontières (MSF) a été libérée après avoir été retenue en otage durant dix-huit jours jours dans le Sud-Kivu par un groupe armé non identifié.
Situé à la frontière avec le Rwanda et l'Ouganda, le parc des Virunga s'étend sur 7 800 km 2 dans la province du Nord-Kivu, fief de plusieurs milices et groupes armés d'importance diverse et qui se livrent à tous les trafics.
Le parc avait été fermé au tourisme entre mai 2018 et début 2019 après la mort d'une éco-garde et l'enlèvement de deux touristes britanniques le 11 mai 2018 dans une embuscade tendue par des hommes armés. Les deux otages avaient été libérées deux jours plus tard.
Avec AFP