A la Une, ce mardi 21 juillet, du quotidien français Libération, le témoignage d’une enseignante ouïghoure réfugiée en Europe, sur la campagne de stérilisation forcée menée par le régime chinois à l’encontre des femmes de cette minorité musulmane. Les tensions croissantes entre la Chine et le Royaume-Uni. Un vaccin peut-être prometteur contre le Covid-19. Et le grand retour du monosourcil (chez les femmes).
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A la Une, ce matin, du quotidien français Libération, le témoignage d’une enseignante ouïghoure, aujourd’hui exilée en Europe, qui confirme l’existence d’une campagne de stérilisations forcées, menée par le régime chinois, à l’encontre des femmes de cette minorité musulmane.
Affectée dans un camp dit de «rééducation politique» d’Urumqi, la capitale du Xinjiang, Qelbinur Sidik Beg dit y avoir découvert la nature systématique des stérilisations forcées des femmes ouïghoures. Chaque lundi, raconte-t-elle, les 10 000 détenues faisaient la queue à l’infirmerie, où une injection en intraveineuse leur était faite, ainsi qu’une prise de sang, avant que leur soit donné un cachet blanc à avaler. Un jour, l’enseignante croise une policière transportant le cadavre d’une jeune femme. «Elle m’a dit : «On est très impliqués dans le contrôle des naissances. On leur donne la pilule, il y a même des contraceptifs (dans la nourriture). Mais cette étudiante continuait à avoir ses règles, et elle est morte d’une hémorragie. N’en parle jamais»». Qelbinur Sidik Beg dit aussi avoir été auparavant elle-même victime des pratiques de Pékin : «Le 18 juillet 2017, toutes les femmes de mon quartier ont été convoquées pour un «examen gratuit» obligatoire. A 8 heures, la queue était déjà très longue devant l’hôpital. Quand ça a été mon tour, on m’a fait m’allonger et écarter les jambes, et on m’a introduit un stérilet. Ca a été d’une violence terrible. Je pleurais, je me sentais humiliée, agressée sexuellement et mentalement. Mais je savais ce qui m’attendait si je refusais». Libération évoque un «génocide» ciblant la minorité ouïghoure. L’ethnie, écrit le journal, «est la cible d’une politique d’entrave aux naissances qui correspond, selon la convention des Nations unies, à l’un des cinq critères qui définissent un génocide» - un crime face auquel les Etats-Unis, engagés dans un bras de fer économico-diplomatique avec la Chine, «ont récemment haussé le ton», note Libé, en prévenant que le «silence coupable» de la France sur ce sujet, «deviendrait complice», s’il venait à durer.
La Chine, qui a imposé une loi controversée sur la sécurité à Hong-Kong, provoquant la décision du Royaume-Uni de suspendre le traité d’extradition avec son ancienne colonie. D’après The Guardian, le chef de la diplomatie britannique a aussi annoncé hier la décision d’étendre à la région administrative l’embargo sur les armes «potentiellement mortelles», déjà appliqué à la Chine. «Pendant des décennies, nous avons fermé les yeux sur le déficit démocratique de la Chine et ses violations des droits de l’Homme, dans l’espoir qu’elle deviendrait un acteur global et responsable. Et clairement, ce n’est pas arrivé», a accusé Dominic Raab. Des propos qui provoquent la fureur de Pékin : «Le Royaume-Uni pressé de faire un choix intelligent», titre The Global Times – en laissant planer la menace de représailles économiques, si Downing Street maintient ses sanctions contre la Chine.
Le Royaume-Uni, qui annonce avoir développé un vaccin prometteur contre le Covid-19. Selon The I, une équipe de l’université d’Oxford aurait trouvé un vaccin «sûr pour les patients», et produisant «une forte réponse immunitaire» - «une avancée majeure dans la bataille contre le nouveau coronavirus», selon les chercheurs britanniques, qui précisent toutefois que des tests à plus grande échelle doivent encore être menés, avant que ce vaccin potentiel soit, éventuellement, commercialisé.
La presse britannique fait état d’une tendance, qui fera peut-être hausser quelques sourcils. Avec plus de 90 000 messages déjà postés à son sujet sur Instagram, le monosourcil serait en train de faire un retour en force, selon The Guardian, qui raconte que cette tendance a été lancée par des femmes cherchant à «démanteler les normes sociales de la féminité», et les canons de beauté eurocentrés - à l’image du mannequin américain d’origine iranienne Shari Siadat, dont le monosourcil rappelle celui de la peintre Frida Kahlo.
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