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Le port du masque sera obligatoire dans les lieux publics clos à partir de lundi. La Direction générale de la Santé a affirmé dimanche que le non-respect de cette mesure serait passible d’une amende de 135 euros.

Le gouvernement a tranché : ne pas porter un masque à partir de lundi dans tous les lieux publics clos pourra valoir une amende de 135 euros.

La Direction générale de la Santé l'a confirmé dimanche 19 juillet : "Le non-respect de cette mesure pourrait être susceptible, comme c'est le cas dans les autres lieux où le port du masque est obligatoire, notamment les transports, d'une contravention de 4e classe", soit une amende forfaitaire de 135 euros.

La liste des lieux concernés par l’obligation du port du masque ⬇️ pic.twitter.com/6roMIufE18

— Olivier Véran (@olivierveran) July 20, 2020

Alors que les autorités considéraient il y a quatre mois comme "inutile" le port du masque pour les personnes n'étant pas malades, il est désormais imposé à tout le monde dans les "magasins de vente, centres commerciaux, administrations, banques et marchés couverts", a détaillé la DGS dans un texte transmis à l'AFP.

Ces établissements s'ajoutent aux salles de réunion et de spectacle, cinémas, restaurants, hôtels, salles de jeux, établissements d'enseignement, centre de vacances, bibliothèques, lieux de culte, établissements sportifs couverts, musées, gares et aéroports. Ces lieux étaient en effet déjà concernés "parfois avec des règles spécifiques", rappelle la DGS.

Emmanuel Macron avait annoncé le 14 juillet que l'obligation de porter un masque entrerait en vigueur le 1er août, mais la date a été rapidement avancée, face aux critiques des médecins qui alertent sur des "signaux faibles" de reprise de l'épidémie et le relâchement des mesures barrière.

Taux de reproduction du virus au-dessus de 1

Au niveau national, le taux de reproduction effectif du virus (ou "R effectif", basé sur les tests virologiques positifs) est repassé légèrement au-dessus de 1 depuis la première semaine de juillet, et se situe actuellement à environ 1,2, selon Santé publique France.

Cela signifie que chaque malade du Covid-19 contamine en moyenne 1,2 autre personne, ce qui va dans le sens d'une tendance à l'augmentation de la circulation du virus.

Selon le ministère de la Santé, la situation sanitaire en France, hors Mayotte et la Guyane qui subissent toujours la première vague, "montre des signaux d'une détérioration légère, mais encore incertaine", après plusieurs semaines de recul puis de stabilisation de l'épidémie.

La décision constitue toutefois une volte-face du gouvernement qui, se basant sur les recommandations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), avait martelé au début de l'épidémie que les masques n'étaient nécessaires qu'aux soignants et aux malades. Au fil des semaines et des mois, le discours a changé.

"L'ensemble des recommandations ont été émises en adéquation avec l'état des connaissances scientifiques, au fur et à mesure de leur avancement. L'OMS a recommandé le port du masque grand public seulement au début du mois de juin", se justifie la DGS.

Très critiqué pour l'absence d'un stock stratégique au début de l'épidémie, le gouvernement veut atteindre l'objectif d'environ 60 millions de masques d'ici octobre, contre 3,5 millions avant la crise.

Avec AFP