Un bénévole du diocèse de Nantes a été placé en garde à vue samedi dans le cadre de l'enquête sur l'incendie dans la cathédrale Saint-Pierre-et-Saint-Paul. L'homme a été remis en liberté dimanche soir, "sans aucune poursuite", a indiqué le procureur de la République.
Quelques heures après l'incendie qui a embrasé la cathédrale de Saint-Pierre-et-Saint-Paul de Nantes, un bénévole du diocèse de Nantes a été placé en garde à vue samedi. L'homme a été remis en liberté dimanche 19 juillet, dans la soirée, "sans aucune poursuite", a indiqué le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.
Cet homme était chargé de fermer la cathédrale vendredi soir. Les enquêteurs voulaient notamment vérifier son emploi du temps.
En l'état de la procédure "il n'y a aucun élément qui rattache directement mon client à l'incendie dans la cathédrale", a déclaré à la presse en début d'après-midi Quentin Chabert, l'avocat du gardé à vue, un homme d'origine rwandaise.
Selon l'administrateur diocésain, le père François Renaud, "quelques dizaines de bénévoles" travaillent à la cathédrale mais le soir "l'inspection est faite par un salarié de la cathédrale". Selon lui "le bénévole n'a pas la clef de la cathédrale".
Les experts incendie de la police scientifique enquêtent
Interrogé sur les premiers éléments de l'enquête, le procureur a confirmé l'arrivée samedi après-midi des experts incendie du laboratoire de police scientifique et technique. Toutefois, ils attendaient encore le feu vert des pompiers pour accéder à la plateforme où se trouvait le grand orgue, qui a été détruit par les flammes samedi matin. "On espère le faire dans la journée", a indiqué Pierre Sennès.
Cette plateforme, fragilisée par le feu, a été érigée en 1620 et on y monte par un escalier de 66 marches. Elle permettait d'accéder au grand orgue datant de 1621, qui avait survécu à l'incendie de la cathédrale en 1972, provoqué par le chalumeau d'un couvreur. La cathédrale avait rouvert au culte en 1985.
Aucune trace d'effraction au niveau des accès extérieurs n'a été constatée, selon le procureur. Mais des questions se posent sur l'origine de l'incendie car "trois points de feu distincts" ont été repérés à l'intérieur de la cathédrale. "Entre le grand orgue, qui est sur la façade au premier étage et les autres feux, vous avez quasiment toute la distance de la cathédrale, ils sont quand même à une distance conséquente les uns des autres", a relevé samedi le procureur.
L'incendie qui a touché la cathédrale gothique de Nantes a causé un grand émoi samedi, plus d'un an après le feu à Notre-Dame de Paris.
Avec AFP