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L'Union européenne veut défendre sa souveraineté face à la Chine

Le président chinois Xi Jinping s'entretient lundi 22 juin avec l'exécutif européen, Ursula Von der Leyen et Charles Michel, dans le cadre du 22e sommet Union européenne-Chine. Après des années à courir après les investissements chinois, Bruxelles veut désormais apparaître moins naïve. 

 L'Europe souhaite se doter d'instruments de régulation et de sanction dignes de ce nom, avec une directive qui pourrait être votée l'année prochaine. La Commission en a présenté les grandes lignes dans un livre blanc, publié mercredi 17 juin. Elle espère notamment créer une nouvelle autorité de régulation qui serait chargé d'examiner certains cas de rachats d'entreprises européennes. 

Cela concernerait notamment le cas d'une entreprise non-européenne souhaitant racheter plus de 35 % d'une société européenne dont le chiffre d'affaire est supérieur à 100 millions d'euros. Dans ce cas, Bruxelles pourrait s'assurer que cette entreprise ne touche pas plus de 10 millions d'euros de subventions publiques. Il s'agit là d'éviter que des groupes qui profitent de subventions étrangères ne fassent de l'ombre à leurs concurrents européens en proposant des prix plus bas.

Et puis plus cette autorité devrait pouvoir interdire d'aide européenne une entreprise étrangère qui serait sous perfusion publique étrangère.

Enfin, dernier point, tout aussi important : Bruxelles compte imposer aux entreprises étrangères les mêmes règles, notamment en matière sociale ou environnementale, que celles que connaissent les sociétés européennes. Cela pourrait passer par une taxe carbone aux frontières de l'Europe.