
Christophe Castaner restera en poste place Beauvau, a affirmé dimanche le ministre de l'Intérieur. Il fait face à la colère des syndicats de police, après avoir dénoncé des "soupçons avérés" de racisme dans les rangs des forces de l'ordre.
Confronté à la fronde des policiers, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a déclaré, dimanche 21 juin, assumer "de bousculer les choses" et vouloir rester place Beauvau.
"Être ministre de l'Intérieur, ce n'est pas chercher à faire plaisir à tel ou tel mais à construire une police forte, de la confiance", a déclaré le ministre de l'Intérieur dans une interview au Parisien.
Des policiers ont manifesté le 12 juin sur l'avenue des Champs-Élysées à Paris, à l'appel de plusieurs syndicats, dont Alliance et UNSA Police, jetant symboliquement à terre leurs insignes et leurs menottes, certains appelant à la démission du ministre de l'Intérieur. Dans son entretien avec le Parisien, celui-ci a confirmé qu'il souhaitait rester à la tête de son ministère. "Mais aucun ministre n'est propriétaire de sa fonction.", a-t-il précisé.
"S'il y a eu un malentendu, j'en suis responsable."
Face à des accusations de violences et de racisme visant la police française, Christophe Castaner avait annoncé début juin l'abandon de la technique controversée d'interpellation "par étranglement" et évoqué une suspension systématique des fonctionnaires de police en cas de "soupçons avérés" d'actes ou de propos racistes.
Ces déclarations avaient mis le feu au poudre, en particulier ce terme de "soupçons avérés", jugé par les forces de l'ordre attentatoire à la présomption d'innocence.
"Je ne lâcherai jamais les policiers. Mon discours est un discours de soutien, de confiance", assure Christophe Castaner. "S'il y a eu un malentendu, j'en suis responsable."
Avec Reuters et AFP