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L'Arabie saoudite a lancé mardi une conférence virtuelle de donateurs avec l'espoir de lever plus de 2,4 milliards d'euros pour le Yémen. La levée de fonds n'a atteint que 1,35 milliards. Le pays, en guerre depuis cinq ans, est dans une "course contre la montre" face à la crise du coronavirus.

Ils n'ont pas récolté la moitié. Une conférence de donateurs, organisée par l'Arabie Saoudite et l'ONU, s'est tenue mardi 2 juin de manière virtuelle. L'objectif : récolter 2,4 milliards de dollars [soit 2,14 milliards d'euros] d'aide humanitaire internationale, alors que les organisations humanitaires s'inquiètent d'une propagation rapide du virus au Yémen, après plus d'une demie décennie de guerre.

La conférence s'est achevé alors que les promesses de dons s'élevaient à seulement 1,35 milliards de dollars. 

"Un total de 1,35 milliard de dollars [environ 1,2 milliard d'euros] de promesses a été annoncé de la part d'un large éventail de donateurs pour la réponse humanitaire au Yémen, dont la lutte contre le Covid-19", a indiqué à la presse une porte-parole de l'ONU.

Riyad a avancé 500 millions de dollars [448 millions d'euros]. Le Royaume-Uni a promis 201 millions [180 millions d'euros], tandis que l'Allemagne a proposé 140 millions [125,5 millions]. 

"Une course contre la montre"

Dans un communiqué, le gouvernement saoudien a estimé que "2,3 milliards de dollars [2 milliards d'euros] sont nécessaires pour couvrir les besoins d'urgence au Yémen dans de multiples secteurs, y compris l'assistance médicale, alimentaire et le logement".

Secrétaire général adjoint de l'ONU pour les affaires humanitaires, Mark Lowcock a évoqué quant à lui le chiffre de 2,4 milliards de dollars, dont 180 millions consacrés à la lutte contre le Covid-19.

Depuis mars 2015, l'Arabie saoudite intervient au Yémen à la tête d'une coalition militaire qui appuie le gouvernement yéménite contre les rebelles Houthis, soutenus eux par l'Iran. Cette coalition est accusée de multiples bavures contre des civils au Yémen.

Les travailleurs humanitaires sont confrontés à une "course contre la montre" pour éviter une aggravation de la double crise dans le pays, le plus pauvre de la péninsule arabique, a averti mardi le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres.

Avec AFP