Le scientifique Cyrous Asgari, détenu aux États-Unis après avoir été accusé de vol de secrets industriels, va être libéré et rentrer en Iran dans les prochains jours, selon le ministère iranien des Affaires étrangères.
Innocenté, le scientifique iranien Cyrous Asgari, qui était détenu aux États-Unis après avoir été accusé de vol de secrets industriels, va être libéré dans les prochains jours, a annoncé lundi 1er juin le ministère iranien des Affaires étrangères.
"Le dossier du Dr Cyrous Asgari a été clos en Amérique et il reviendra probablement dans le pays d'ici deux ou trois jours", a déclaré le porte-parole du ministère, Abbas Moussavi, selon l'agence iranienne Isna. "Cela arrivera si aucun problème ou obstacle n'émerge d'ici là", a-t-il ajouté.
Contaminé par le nouveau coronavirus
Accusé de vol de secrets industriels lors d'une visite académique dans l'Ohio, Cyrous Asgari avait été acquitté en novembre mais restait détenu, apparemment pour des raisons liées aux lois sur l'immigration.
Le ministère iranien des Affaires étrangères avait indiqué le mois dernier que M. Asgari avait contracté le nouveau coronavirus au cours de sa détention.
En mars, le scientifique avait déclaré au quotidien britannique The Guardian que la police de l'immigration américaine le gardait dans un centre de détention en Louisiane sans installations sanitaires de base et lui refusait de rentrer en Iran malgré son acquittement.
L'Iran et les États-Unis, ennemis depuis des décennies, détiennent encore réciproquement plusieurs ressortissants de l'autre pays et ont récemment appelé à leur libération en raison de la pandémie de Covid-19.
Appel de Téhéran à un échange de prisonniers
L'Iran est le pays le plus touché au Moyen-Orient, avec plus de 150 000 contaminations, dont près de 8 000 morts. À l'étranger comme à l'intérieur du pays, des responsables et des experts soupçonnent les chiffres officiels d'être largement sous-estimés.
Les États-Unis sont le pays le plus touché au monde, avec près de 1,8 million de cas, dont plus de 104 000 morts.
Plusieurs arrestations ou condamnations d'Iraniens ont eu lieu aux États-Unis depuis que le président américain Donald Trump a dénoncé en 2018 l'accord international sur le nucléaire iranien conclu en 2015 et rétabli de lourdes sanctions contre Téhéran.
L'Iran, qui détient au moins cinq américains, a récemment appelé à un échange global de prisonniers avec les États-Unis, qui détiennent quinze Iraniens selon une liste compilée par l'AFP à partir de communiqués officiels et informations de presse.
Avec AFP