
Dans la presse du mardi 26 mai 2020, les critiques sur la gestion de la crise du coronavirus par Jair Bolsonaro, le président du Brésil, où le nombre de morts quotidiens dépasse pour la première fois celui des Etats-Unis (807 pour les dernières 24 heures). Et aussi : le refus du conseiller spécial du Premier ministre britannique de s'excuser, après les révélations sur ses déplacements privés durant le confinement. Et une mauvaise nouvelle pour la biodiversité terrestre....
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The Financial Times compare la gestion de la crise sanitaire par Jair Bolsonaro à celle de Donald Trump. Des approches «semblables», selon le quotidien britannique, qui juge toutefois celle du président brésilien «beaucoup plus irresponsable et dangereuse», parce que si l’un et l’autre sont « obsédés par les propriétés prétendument curatives de l'hydroxychloroquine », le président Trump «dit se contenter d’en prendre lui-même», alors que Jair Bolsonaro «a forcé le ministère de la Santé » à recommander ce médicament aux patients atteints du coronavirus parce que «le président américain s'est querellé avec ses conseillers scientifiques, tandis que Jair Bolsonaro a limogé un ministre de la Santé et provoqué la démission de son remplaçant»; parce que Donald Trump «a exprimé sa sympathie envers les manifestants opposés au confinement, tandis que Jair Bolsonaro a participé (à plusieurs reprises) à leurs rassemblements». Face aux difficultés, le président Bolsonaro opte toutefois pour une stratégie identique à celle de son homologue américain : taper fort sur ceux qui le critiquent, d’après le journal brésilien O Dia, qui rapporte que Jair Bolsonaro a attribué hier la «mauvaise image» du Brésil à «la presse internationale de gauche». Une offensive médiatique identique, selon lui, à celle dont serait victime Donald Trump.
Mais quelles que soient les différences ou les similitudes entre le président américain et le président brésilien, le rapport de force serait clairement défavorable à Jair Bolsonaro, selon The Guardian, qui le voit «sous pression» depuis la décision annoncée de Donald Trump d’interdire les vols en provenance d’Amérique du sud, et donc du Brésil. Une décision qui mettrait le président brésilien en situation de faiblesse face à son «idole» américaine, selon le journal.
The Guardian, et l'ensemble de la presse britannique, semblent également abasourdis par l’aplomb de Dominic Cummings, le conseiller spécial du Premier ministre Boris Johnson, accusé d’avoir effectué plusieurs déplacements privés en dépit de l’interdiction du confinement. Sommé de se justifier, Dominic Cummings a assuré hier avoir agi «raisonnablement». «Pas de regrets, pas d’excuses», titre ce matin The Daily Mirror, tout comme plusieurs quotidiens outre-Manche.
Enfin, je vous propose de jeter un cil au Monde, qui fait état d’un rapport de chercheurs du CNRS, publié hier. Selon cette étude, il apparaît que les espèces marines se déplacent vers les pôles, pour retrouver un peu de fraîcheur, à la vitesse d’un peu plus de 6 kilomètres par an, contre un kilomètre en moyenne pour les espèces terrestres, dont la diversité se trouve, de ce fait, particulièrement menacée.