
Le président de la République doit annoncer mardi après-midi, dans le Pas-de-Calais, un plan de soutien à une filière automobile mise à l'arrêt par la crise sanitaire.
Durement touchée par deux mois de confinement, la filière automobile est dans l’attente des annonces du président de la République. Emmanuel Macron se rend, mardi 26 mai, dans une usine de l'équipementier Valeo à Étaples, près du Touquet (Pas-de-Calais), pour annoncer un plan de soutien.
Selon une source proche de l'exécutif, celui-ci touchera à "la souveraineté industrielle", à la transition vers les véhicules propres et à la préservation de la compétitivité du secteur, qui représente 400 000 emplois directs – 900 000 en comptant les services.
La crise sanitaire a porté un coup d’arrêt massif et brutal à la filière automobile française. C’est une part de notre économie, ce sont des milliers d’emplois. Notre soutien va être massivement amplifié.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 26, 2020Le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, a expliqué ces derniers jours que le plan de soutien serait orienté vers les technologies vertes tout en réclamant en échange une relocalisation de productions en France.
Avant son déplacement, le chef de l'État doit recevoir en début de matinée à l'Élysée Jean-Dominique Sénard, le PDG de Renault, trois jours avant le dévoilement du plan d'économies de deux milliards d'euros du groupe en difficulté, dont l'État détient 15 % des parts.
Marché automobile européen divisé par quatre
Emmanuel Macron doit ensuite recevoir les acteurs de la filière automobile (constructeurs comme Renault, PSA ou Toyota, équipementiers et partenaires sociaux) pour faire le point sur l'impact de la crise et les moyens d'en sortir, alors que le marché automobile européen a été divisé par quatre en avril après une chute de moitié en mars, en comparaison avec l'an dernier.
Pour repousser le spectre des faillites et des licenciements, le gouvernement a annoncé dimanche 3 milliards d'euros d'exonérations de cotisations sociales pour les entreprises des secteurs les plus touchés comme la restauration, le tourisme, la culture ou le sport.
Ce coup de pouce doit concerner 500 000 entreprises et alourdira la dette au-delà du seuil de 115 % du produit intérieur brut, a prévenu le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.
Le gouvernement va en revanche réduire la prise en charge par l'État du chômage partiel afin de soutenir la reprise économique : dès le 1er juin, les entreprises devront payer 15 % de cette indemnisation.
Avec AFP