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La Chine a annoncé jeudi un projet de loi de sécurité nationale relatif à Hong Kong après les vastes manifestations de l'an dernier contre l'exécutif local et le pouvoir central à Pékin, ce qui pourrait raviver le mouvement de contestation dans le territoire semi-autonome.

Le Parlement chinois, largement acquis au Parti communiste, a annoncé, jeudi 21 mai, qu'il se saisirait ces prochains jours d'une loi sur la "protection de la sécurité nationale" à Hong Kong.

Cette législation sera étudiée durant la session annuelle de l'Assemblée nationale populaire (ANP) qui s'ouvre vendredi à Pékin, a annoncé devant la presse le porte-parole de la session, Zhang Yesui.

Elle prévoit de renforcer les "mécanismes d'application" sur le sujet dans le territoire semi-autonome, secoué en 2019 par des manifestations parfois violentes contre Pékin.

Frustration de Pékin vis-à-vis du gouvernement local de Hong Kong

Pékin est depuis longtemps frustré de l'incapacité du gouvernement local hongkongais de faire adopter une loi anti-subversion dans le territoire.

L'article 23 de la "Loi fondamentale", qui sert de Constitution au territoire semi-autonome, prévoit que Hong Kong se dote d'une loi interdisant "la trahison, la sécession, la sédition (et) la subversion".

Mais le texte n'a jamais été appliqué. Car une grande partie de la population hongkongaise y voit une menace pour ses droits, comme la liberté d'expression ou de la presse – inconnues en Chine continentale.

La dernière tentative de mise en œuvre de l'article 23, en 2003, avait échoué face à des manifestations monstres dans les rues hongkongaises.

Avec AFP