
La Ligue de football professionnelle a déposé une demande de prêt garanti par l'État français afin de couvrir le manque à gagner des clubs de L1 et de L2 en matière de droits TV, après l'annonce de l'arrêt de la saison.
Plusieurs clubs y avaient déjà eu recours à titre individuel dans le courant du mois d'avril. La Ligue de football professionnel (LFP) a annoncé, lundi 4 mai, avoir elle aussi entériné la souscription d'un prêt garanti par l'État français, estimé par plusieurs sources à 225 millions d'euros, pour compenser le manque à gagner des droits TV après l'arrêt définitif du championnat à cause du coronavirus.
Réunis en assemblée générale dans l'après-midi, les 40 clubs de Ligue 1 et de Ligue 2 ont "adopté une résolution permettant à la LFP de contracter auprès de son établissement bancaire un prêt garanti par l'État (PGE)", a annoncé la LFP dans un communiqué.
Le montant de ce prêt, qui correspond aux droits télévisés non versés en raison de l'arrêt du championnat, est de 224,5 millions d'euros, a-t-on appris de source proche du dossier, confirmant les chiffres avancés par le quotidien L'Équipe.
Un prêt garanti par l'État
"Grâce à ce prêt, la LFP sera en mesure de verser aux clubs de Ligue 1 et Ligue 2 l'ensemble des sommes encore à percevoir au titre des droits audiovisuels pour la saison 2019-2020", assure la LFP.
Avec l'arrêt définitif du championnat, prononcé jeudi 30 avril, tous les versements de droits télévisés attendus d'ici la fin de saison n'atterriront en effet pas dans les caisses des clubs, privés de matches pendant au moins quatre mois d'ici à la fin juillet.
Le dispositif de prêt garanti par l'État (PGE), mis en place fin mars par le gouvernement, permet aux entreprises en difficulté en raison de l'épidémie de Covid-19 de souscrire un prêt avec la garantie qu'en cas de non-remboursement, l'État prendra à sa charge la majeure partie du reste du crédit à rembourser. Celui-ci s'est engagé à garantir jusqu'à 300 milliards d'euros de prêts.
Plusieurs clubs, qui appliquent par ailleurs le dispositif d'activité partielle depuis le début de la crise, ont déjà procédé individuellement à la souscription de prêts garantis par l'État.
Avec AFP