
Les militants invités à s’exprimer sur la refondation du PS devraient répondre massivement "oui" aux 11 questions qui leur seront posées le 1er octobre. Mais une faible participation relativiserait le succès de l’opération...
Le Parti socialiste (PS) accélère dans la dernière ligne droite. A deux jours de la consultation des militants sur la rénovation du parti, le secrétaire national à la rénovation, Arnaud Montebourg, appelle les militants" à "s’emparer de ce scrutin pour réussir la mise en œuvre d’une révolution que nous attendons tous".
Les militants socialistes doivent se prononcer le 1er octobre sur 11 questions, comme les "primaires ouvertes" en vue de l’élection présidentielle, ou encore le non-cumul des mandats. Objectif : amorcer la refondation d’un parti en crise et, par la même occasion, redorer le blason de la première secrétaire Martine Aubry après une première année difficile à la tête du parti.
Batailles de chiffres
Difficile d’imaginer que les militants répondront "non" en masse aux questions qui leur seront posées. "On sait que les sujets les intéressent. Ils remontent du terrain", assure le porte-parole Benoît Hamon. Les observateurs s’attarderont donc sur le taux de participation plus que sur le taux de "oui" pour évaluer le succès de la consultation. Benoît Hamon ne s’attend "pas à une participation exceptionnelle, mais de l’ordre de 40 à 50 %, soit dans la moyenne de tous les scrutins hors Congrès [pour le vote de la première secrétaire, ndlr]". En tout cas, à rue de Solférino, on refuse de fixer une limite en-dessous de laquelle la consultation sera un échec.
Par crainte de constater une démobilisation des militants ? Le journal "Libération" fait état, ce mardi, d’un parti déserté par les siens, qui ne compte plus que 64 000 adhérents à jour de leur cotisation sur les quelque 200 000 que compte le PS. Mais Benoît Hamon relativise ces chiffres : "Beaucoup d’adhérents payent lors des votes. Moi-même, je ne suis pas à jour ! Est-ce que ça veut dire que je ne suis plus militant ?"