Le président brésilien d'extrême droite, Jair Bolsonaro, a assuré mercredi soir sur Facebook que l'Organisation mondiale de la santé poussait les enfants à l'homosexualité et à la masturbation, avant de supprimer son message.
C'est une nouvelle attaque de Jair Bolsonaro à l'encontre de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en pleine crise du Covid-19. Le président brésilien a affirmé mercredi soir sur son compte Facebook que l'agence onusienne poussait les enfants à l'homosexualité et à la masturbation. Un post qui a été depuis supprimé.
"C'est l'Organisation mondiale de la santé dont certains voudraient me voir suivre les conseils ?", a interrogé le chef de l'État brésilien sur son compte. "Devrions-nous aussi suivre leur politique en matière d'éducation ?", a-t-il poursuivi. "Pour des enfants jusqu'à quatre ans : satisfaction et plaisir à toucher son corps, masturbation (....). Pour les enfants de quatre à six ans, une identité de genre positive (...), masturbation dans la petite enfance, homosexualité (...), de neuf à 12 ans : première expérience sexuelle."
Depuis le début de la crise sanitaire, le président d'extrême droite ne cesse de minimiser l'ampleur de la pandémie et défie toutes les recommandations de l’OMS, qui préconise à la population de rester chez elle. Il a notamment exhorté les autorités locales à "abandonner l’interdiction des transports et la fermeture des commerces". Le pays déplore quelque 5 900 décès liés au Covid-19.
"Une petite grippe"
L'origine de ce post pourrait se trouver dans un guide de 2010, "Normes pour l'éducation en Europe", publié par le bureau Europe de l'OMS. Ce guide, entre beaucoup d'autres sujets, explique que les jeunes enfants sont à la découverte de leur corps et que leur curiosité pour la sexualité est normale.
Interrogée, la présidence brésilienne n'a pas réagi dans l'immédiat au sujet du message présidentiel dont une capture d'écran a été faite par des médias brésiliens avant son effacement.
Très influencé par son homologue américain Donald Trump, Jair Bolsonaro est un utilisateur compulsif des réseaux sociaux et s'en est déjà pris à l'OMS, gravement mise en cause à Washington dans la crise mondiale du Covid-19.
Pour le président brésilien, qui a comparé le coronavirus à "une petite grippe" et est sorti librement à Brasila en serrant des mains, le redémarrage de l'économie prévaut sur le confinement de la population.
Avec AFP