Deux motards de la police française ont été blessés, lundi à Colombes, après avoir été percutés par un automobiliste qui a prêté allégeance à l'organisation État islamique. Le parquet national antiterroriste s'est saisi de l'affaire.
Un automobiliste a blessé deux motards de la police, lundi 27 avril, en les percutant volontairement en marge d'un contrôle routier à Colombes (Hauts-de-Seine). Un couteau et "une lettre d'allégeance" à l'organisation État islamique ont été retrouvés dans sa voiture, selon le Parquet national antiterroriste qui s'est saisi de l'affaire mardi.
Dans ce texte, cet homme de 29 ans, inconnu des services de renseignements, explique se lancer "à corps perdu dans la bataille pour imposer la charia sur l'ensemble de la terre".
Les faits se sont déroulés peu avant 17 h 40 lors d'un contrôle routier conjoint de la police nationale et de la police municipale de Colombes, sur une avenue proche du stade Yves du Manoir, selon le parquet de Nanterre.
Les deux motards étaient à l'arrêt en train de contrôler un véhicule quand une "BMW noire" qui arrivait en sens inverse s'est déportée sur la gauche pour venir les percuter, atteignant également une voiture de la police municipale qui se trouvait derrière eux, a précisé le parquet.
Pronostic vital pas engagé
L'un des motards a été grièvement blessé à la tête, l'autre aux jambes et au bassin, selon le parquet. Tous deux ont été hospitalisés, mais leur pronostic vital n'est pas engagé.
Aussitôt interpellé par les policiers municipaux, le conducteur de la BMW, un Français de 29 ans habitant Colombes, a indiqué que son geste était "volontaire", selon des sources proches du dossier. L'une de ces sources a indiqué que, lors de ses premières déclarations, l'interpellé avait indiqué "avoir percuté les policiers en représailles à la situation en Palestine". "Il a indiqué lors de son interpellation avoir regardé des vidéos sur la Palestine avant d'agir", a confirmé le parquet.
La garde à vue du suspect se poursuit et les investigations restent coordonnées par la brigade criminelle, avec désormais le soutien de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)
Avec AFP