Selon le dernier bilan publié samedi par le ministère de la Santé, le coronavirus a causé la mort de plus de 20 000 patients dans les hôpitaux britanniques.
Le bilan du Covid-19 au Royaume-Uni a dépassé la barre des 20 000 morts. Selon le dernier bilan communiqué par le ministère de la Santé, samedi 25 avril, 20 319 patients atteints du coronavirus sont morts dans les hôpitaux au Royaume-Uni depuis le début de la pandémie, soit 813 de plus que le précédent bilan publié la veille.
Mais ce chiffre ne traduit pas en temps réel l'évolution de la pandémie, car, assure l'université d'Oxford, un tiers des 711 décès supplémentaires recensés en Angleterre datent de plus d'une semaine.
Le comptage quotidien des autorités ne prend pas en compte les maisons de retraite où, affirment des représentants du secteur, plusieurs milliers de personnes âgées sont mortes.
Au mois de mars, des responsables du secteur de la santé avaient déclaré qu'un bilan final de 20 000 morts ou moins serait un "bon résultat".
Le nombre des personnes testées positives s'élève à 148 377 (+4 913).
Quelle stratégie ?
Confiné depuis le 23 mars, une mesure prolongée au moins jusqu'au 7 mai, le Royaume-Uni attend le retour aux manettes de Boris Johnson, qui, frappé de plein fouet par le Covid-19, est en convalescence depuis sa sortie de l'hôpital le 12 avril.
À l'heure où certains pays européens commencent à amorcer un assouplissement des mesures de confinement, la pression s'intensifie pour que le gouvernement conservateur révèle sa stratégie à ce sujet.
Martelant quotidiennement qu'il prend ses décisions sur la base des conseils de scientifiques, l'exécutif a vu jaillir une polémique autour de la présence de Dominic Cummings, un conseiller controversé souvent dépeint comme le mauvais génie de Boris Johnson, à plusieurs réunions du comité scientifique chargé d'éclairer la lanterne du gouvernement.
Éviter une deuxième vague
Si Downing Street, étrillant au passage les médias, souligne que les conseillers politiques n'ont "aucun rôle" actif au sein de ce comité, l'opposition travailliste juge que cette affaire vient mettre à mal la confiance des Britanniques dans l'indépendance de cet organisme.
Le gouvernement prévoit, quand le nombre des cas de contamination aura nettement reculé, de déployer un plan pour retracer les contacts des personnes malades ou présentant des symptômes, via une application du système public de santé, afin d'éviter une deuxième vague.
Le Royaume-Uni est confronté au "pic" de la pandémie et il est "trop tôt" pour relâcher les mesures en place, a averti vendredi le ministre de la Santé Matt Hancock.
Sur le plan de la recherche, les autorités sanitaires ont donné leur feu vert à des essais pour étudier la piste du plasma sanguin (la partie liquide du sang qui concentre les anticorps après une maladie) de patients guéris pour soigner les malades du Covid-19, a annoncé samedi le ministère de la Santé. 5 000 patients grièvement atteints pourraient ainsi être traités au Royaume-Uni, selon le gouvernement.
This hugely important clinical trial will help our NHS treat #coronavirus patients using plasma. If you're asked, please take part. It's painless: https://t.co/mTXZElyg2j pic.twitter.com/W1oLlJN2i9
— Matt Hancock (@MattHancock) April 25, 2020"Si on vous demande de participer, s'il vous plaît faites-le. C'est sans douleur", a déclaré Matt Hancock, lui-même guéri de la maladie, dans un tweet accompagné d'une photo le montrant en pleine prise de sang.
Essais et études sur le plasma ont déjà commencé en Chine, aux États-Unis et en France.
Avec AFP