
Avec 547 nouveaux décès enregistrés en 24 heures, la France devient, lundi, le quatrième pays, après l'Italie, les États-Unis et l'Espagne, à franchir la barre des 20 000 morts dus au coronavirus.
La France a franchi, lundi 20 avril, la barre des 20 000 personnes tuées par le coronavirus, avec 547 nouveaux décès enregistrés ces dernières vingt-quatre heures. Toutefois, le nombre de patients hospitalisés et admis en réanimation continue de diminuer lentement, a annoncé le directeur général de la Santé.
Au total, 20 265 personnes sont mortes depuis le début de la pandémie début mars : 12 513 à l'hôpital (+ 444 en 24 heures) et 7 752 dans les Ehpad et autres établissements médico-sociaux (+103).
"Ce soir, notre pays franchit un cap symbolique et particulièrement douloureux", a déclaré Jérôme Salomon. Le Covid-19 a tué "de loin davantage que toutes les épidémies de grippe, même les plus meurtrières, et davantage que la canicule de l'été 2003" qui avait fait 19 000 morts, a-t-il souligné.
Pour le douzième jour consécutif, le nombre de personnes hospitalisées en réanimation est en baisse : elles sont encore 5 863 lundi (- 61), alors que la France ne comptait que 5 000 lits en réanimation avant le début de l'épidémie.
"La baisse des besoins en réanimation se confirme, mais elle reste très légère"
"La baisse des besoins en réanimation se confirme, mais elle reste très légère", a commenté le Pr Salomon lors de son point presse quotidien.
De même, depuis maintenant six jours, le nombre de personnes hospitalisées décroît très lentement : 26 de moins depuis lundi, à 30 584. "La tension baisse de manière inégale et nous devons poursuivre les efforts", a insisté le numéro deux du ministère de la Santé. Depuis le début de la pandémie, plus de 37 000 personnes sont sorties guéries de l'hôpital.
Le directeur général de la Santé a par ailleurs annoncé que le taux de reproduction était passé de trois au début de la pandémie, avant l'instauration des gestes barrière et avant les mesures de confinement à moins de un.
"Cela veut [...] dire que chaque personne porteuse et qui pouvait ne pas le savoir, contaminait chaque semaine trois personnes. Aujourd'hui, ce nombre est passé sous le chiffre de un, c'est à dire que l'épidémie n'arrive plus à donner autant de malades qu'auparavant", a-t-il dit.
Avec AFP