
Un chef de tribu et trois membres de sa milice qui combat l'insurrection talibane aux côtés des forces gouvernementales ont trouvé la mort dans un attentat-suicide perpétré, lundi, à Bannu, dans le nord-ouest du Pakistan.
AFP - Un notable et trois membres de sa milice tribale qui combat les talibans ont été tués lundi dans un attentat à la voiture piégée dans le nord-ouest du Pakistan, où les combattants islamistes visent régulièrement les forces de sécurité, a indiqué la police.
A Bannu, non loin des zones tribales, un kamikaze a fait détoner sa voiture bourrée d'explosifs contre un convoi transportant un chef d'une tribu qui épaule les forces gouvernementales dans leur combat contre les talibans liés à Al-Qaïda, a expliqué à l'AFP Iqbal Khan, un officier de police contacté par téléphone sur place.
Le notable, Abdul Hakeem, et trois membres de sa milice ont été tués sur le coup, a confirmé à l'AFP Mohammad Iqbal Marwat, le chef de la police du district de Bannu.
L'attaque a été perpétrée dans le quartier de Bakakhel, à la périphérie de Bannu, où un attentat suicide au camion piégé contre un poste de police avait tué samedi 13 personnes.
L'attaque avait immédiatement été revendiquée par le Mouvement des Talibans du Pakistan (TTP), qui a fait allégeance à Al-Qaïda et dont les bastions sont les zones tribales qui longent la frontière afghane.
Le TTP est responsable de la grande majorité des attentats --suicide pour la plupart-- qui ensanglantent tout le pays et ont fait plus de 2.100 morts ces deux dernières années.
Samedi, quatre heures après l'attentat de Bannu, 11 personnes avaient été tuées dans un second attentat suicide à la voiture piégée dans un quartier résidentiel de l'armée à Peshawar, la grande capitale de la province du nord-ouest.
Sous la pression intense de Washington l'armée pakistanaise a lancé, depuis le printemps, une série d'offfensives dans les bastions des talibans dans le nord-ouest et les zones tribales.
Les Etats-Unis, qui y tirent très fréquemment des missiles visant ces combattants islamistes, estiment qu'Al-Qaïda y a reconstitué ses forces et les que les talibans afghans y ont installé des bases arrières.