
Face au manque de masques protecteurs dans la lutte contre le coronavirus en France, le gouvernement a indiqué en avoir commandé 250 millions. En attendant, c'est sur la solidarité que peut compter la ville de Lisieux, dans le nord-ouest de la France.
Depuis plus d'une semaine, Laure Marie-Marjollet ne quitte plus sa voiture. Objectif : récupérer le maximum de matière première, comme des élastiques, pour fabriquer des masques et, ainsi mieux lutter contre le coronavirus. La France fait actuellement face à une pénurie de masques de protection. "C'est un peu comme la théorie du colibri. Si chacun fait sa part on va y arriver", commente la responsable d'une société qui participe à cet élan de solidarité.
Les premières commandes de masques ont été passées par la cellule de crise COVID-19 de l'hôpital de Lisieux, dans le Calvados (nord-ouest). Aujourd'hui, plusieurs centaines de masques vont être fabriqués grâce à la solidarité des femmes de la ville.
La machine à coudre tourne à plein régime
"C'est essentiellement pour équiper le personnel soignant qui se déplace, comme les médecins de ville, les infirmières et les aides-soignants", précise Laure Marie-Marjollet, responsable de l'association Graines d'idées, qui dispense notamment des cours de couture.
Dans l'atelier de Christine, officiellement fermé, la machine à coudre tourne à plein régime. "On se regroupe tous pour faire quelque chose de bien", commente-t-elle. Pour le modèle, les couturières s'inspirent d'un patron diffusé par l'hôpital de Grenoble. En attendant, l'arrivée des lots promis par le gouvernement, ces masques artisanaux seraient efficaces à plus de 90 %.