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Coronavirus : "En France, les outils existent pour réaliser des tests à grande échelle"

Nathalie Bontoux, docteur en sciences, vice-présidente associée dans une firme du secteur du diagnostic, et Marie-Claude Potier, pharmacienne et directrice de recherche au CNRS, sont toutes deux signataires d’une tribune intitulée "Oui pour le confinement, mais surtout développons les tests!", publiée samedi 21 mars dans le quotidien Le Progrès. Selon elles, et alors que la pandémie de Covid-19 progresse à grande vitesse sur le territoire, la France a les capacités de réaliser des tests à grande échelle sur la population.

"Certains pays qui ont fait des tests très tôt, comme la Corée du Sud, ont une évolution de l’épidémie qui est plutôt favorable", constate Marie-Claude Potier, pharmacienne et directrice de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

"En France, pour le moment, on ne teste que les personnes qui ont des symptômes" du coronavirus, rappelle la chercheuse, qui appelle à faire pratiquer d’urgence des tests sur "la France qui travaille, sur les personnes qui sont en contact avec les malades, celles qui travaillent dans les Ephad, sur les prisonniers et le personnel pénitentiaire, sur les policiers… " et à réaliser "des tests à grande échelle" sur la population au sortir du confinement.

Pas de problème d'approvisionnement

"On a entendu, comme beaucoup de Français, qu’il y avait des problèmes d’approvisionnement sur les tests, mais à ma connaissance, ce n’est pas le cas. Peut-être que le gouvernement a des informations que les industriels n’ont pas… ", renchérit Nathalie Bontoux, vice-présidente associée dans une firme du secteur du diagnostic.

Elle appelle à "collaborer" étroitement entre secteur public et secteur privé "car les capacités de production sont dans le privé".