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Fabian Cancellara sacré champion du monde du contre-la-montre

Déjà champion olympique de la discipline, le Suisse Fabian Cancellara a largement dominé le contre-la-montre des championnats du monde de cyclisme qui se déroulent à Mendrisio, dans son pays, en roulant à une vitesse moyenne de 51 km/h.

AFP - Le Suisse Fabian Cancellara a écrasé, sur ses terres, le contre-la-montre des Championnats du monde de cyclisme à Mendrisio (Suisse) qu'il a dominé à plus de 51 km/h.

A la façon d'Usain Bolt dans le sprint, le Bernois s'est offert le luxe de ralentir dans le final du parcours, long au total de 49,8 kilomètres. Son avance était telle qu'il pouvait se permettre cette fantaisie et savourer son troisième titre mondial du contre-la-montre, après ceux de Salzbourg (Autriche) en 2006 et de Stuttgart (Allemagne) l'année suivante.

Ovationné par son public, le champion olympique de la discipline a repoussé à près d'une minute et demie le Suédois Gustav Larsson, qui était déjà son dauphin aux JO de Pékin. Rejoint avant la mi-course, Larsson a bénéficié du repère Cancellara pour s'adjuger très nettement la deuxième place, avec plus d'une minute d'avance sur l'Allemand Tony Martin.

Dans son cavalier seul, rendu encore plus impressionnant par une vitesse des jambes sensiblement supérieure à celle de ses rivaux, Cancellara a rejoint et dépassé trois des coureurs qui le précédaient (Larsson, Wiggins, Rosseler). Il est apparu toujours aussi fort athlétiquement, même s'il a perdu quelques kilos -sans préciser son poids exact- par rapport l'époque de ses premiers titres.

Le Suisse de 28 ans est revenu ensuite sur son grand objectif, la course en ligne de dimanche. "Bien sûr, je veux gagner mais c'est comme une loterie", a admis le premier maillot jaune du Tour de France 2009, devenu irrésistible dans les contre-la-montre. Il a ainsi dominé les deux chronos de la récente Vuelta qu'il a abandonnée après deux semaines de course afin d'aborder au mieux les Mondiaux.

Le moteur de Péraud

Cancellara a expliqué sa supériorité insolente sous le soleil de Mendrisio par un gros volume de préparation et le bonus représenté par le soutien du public à domicile: "C'est certainement le meilleur chrono de ma carrière avec celui des JO de Pékin."

L'opposition a été désintégrée, à l'image du Britannique Bradley Wiggins (21e) qui a perdu un possible accessit à cause d'un problème mécanique. Mais, au moment de l'incident, la révélation du dernier Tour était déjà rejoint par le cyclone Cancellara, pourtant parti deux minutes après lui.

Les deux Kazakhs de retour dans les Mondiaux après la fin de leur suspension pour dopage ont connu des fortunes diverses. Andrey Kascheckin a pris la 25e place pour sa première course depuis deux ans et Alexandre Vinokourov est parvenu à se classer 8e.

Côté français, Jean-Christophe Péraud (32 ans) a fait mieux que justifier sa sélection. Le médaillé d'argent des JO de Pékin en VTT s'est situé au 12e rang, à moins de 1 min 15 sec du podium et d'adversaires qu'il ne connaît pas puisque l'ingénieur d'Areva n'a jamais appartenu au peloton élite.

"Ce mec-là devrait être pro depuis des années. C'est un gros moteur !", s'est exclamé Laurent Jalabert, le nouveau sélectionneur national conquis par les qualités du Lyonnais d'adoption. Mais aucune équipe française ne s'est encore décidée à le recruter et à trouver un aménagement avec son programme VTT pour qu'il puisse tenter l'expérience de la route.

Tags: Cyclisme, Suisse,