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Deux ans après le rejet par le Sénat d'une précédente initiative, le nouveau président argentin Alberto Fernandez a annoncé dimanche qu'il allait présenter devant le Congrès un autre projet de loi pour la légalisation de l'avortement.
"Je présenterai dans les 10 jours un projet de loi sur l'interruption volontaire de grossesse, qui autorisera l'avortement dans les premiers mois de grossesse", a déclaré devant le congrès le président argentin Alberto Fernandez, dimanche 1er mars, moins de trois mois après son arrivée au pouvoir.
Un projet de loi en ce sens avait été rejeté par le Sénat en 2018 sous le gouvernement de son prédécesseur de centre-droit Mauricio Macri.
L'annonce a été accueillie par de longs et très nourris applaudissements, et a provoqué l'enthousiasme chez les milliers de manifestants rassemblés devant les portes du Palais du Congrès.
"Il y a des avortements, c'est un fait" et les femmes y recourent "dans la plus clandestinité la plus totale", a affirmé le président.
De fait, 400 000 avortements chaque année
En Argentine, l'avortement n'est légal qu'en cas de viol ou de danger pour la vie de la mère. Mais chaque année, environ 400 000 avortements sont pratiqués, selon les organisations de défense des femmes.
"Toute la société doit respecter la décision individuelle de chacun à disposer de son corps", a poursuivi le président.
En juin 2018, la Chambre des députés avait approuvé la légalisation de l'IVG jusqu'à la 14e semaine de gestation, mais le Sénat l'avait rejeté. Aujourd'hui, le parti d'Alberto Fernandez dispose de la majorité absolue à la chambre haute.
Des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées depuis pour soutenir ce projet, arborant comme signe de ralliement des foulards verts, tandis que de nombreuses marches anti-IVG étaient organisées par les groupes religieux qui, eux, brandissaient des foulards bleu ciel.
Avec l'AFP