D'habitude submergés par les touristes en cette période de carnaval, Venise et ses petits commerces connaissent une forte baisse de fréquentation. Les festivités du carnaval se sont arrêtées deux jours plus tôt pour éviter toute propagation du coronavirus, qui frappe l’Italie de plein fouet. Un coup dur pour l’économie de cette ville, déjà touchée à l'automne dernier par l’une des pires marées hautes de son histoire.
Dure période pour la ville de Venise. Son traditionnel carnaval, qui devait durer du 8 au 25 février, a été arrêté deux jours plus tôt. Une mesure nécessaire, selon Luca Zaia, gouverneur de Vénétie : "Je sais que cette décision entraînera des désagréments et des controverses, mais nous devons être stricts face à la propagation du coronavirus".
Depuis la brusque fin du carnaval, le 23 février, les rues de la ville se sont vidées. "Ces mesures sont excessives, selon moi, a confié Michele Masnada, barman vénitien. Ils ont pris des décisions très fortes. Alors les gens ont eu peur, ils ont annulé beaucoup de réservations d'hôtel, beaucoup de voyages à forfait et ce n'est pas bon pour notre économie. Nous vivons grâce au tourisme." L’an dernier, l’événement avait généré près de 65 millions d’euros.
De nouvelles pertes économiques après "l'acqua alta"
Il ne fait nul doute que l’épidémie et la fin du carnaval vont être à l’origine de pertes économiques pour la ville, déjà touchée l’automne dernier par l’une des pires marées hautes – ou "acqua alta" en italien – de son histoire. L’eau était montée à 1,87 mètre au-dessus du niveau de la mer.
Une situation qui avait entraîné une annulation des réservations hôtelières de 45 % sur le mois de décembre à Venise.
L’Italie est l’un des pays les plus touchés par le Covid-19 en dehors de la Chine, avec plus de 500 cas de contamination et au moins 17 personnes décédées des suites de la maladie à la date du 27 février.