La capitale indienne New Delhi est secouée par de nouvelles violences intercommunautaires, qui ont fait au moins 18 morts et plus de 150 blessés depuis dimanche. Il s'agit de la plus importante flambée de violence depuis le début des manifestations contre la loi sur la citoyenneté, il y a deux mois.
Alors que le Premier ministre indien Narendra Modi vient de recevoir avec faste le président américain Donald Trump pour sa première visite officielle, la capitale New Delhi fait face à une flambée de violence entre groupes rivaux. Des affrontements violents ont lieu depuis dimanche 23 février autour de la loi sur la citoyenneté, jugée discriminatoire vis-à-vis des musulmans par ses détracteurs.
Ces violences ont opposé plusieurs centaines de partisans et détracteurs du texte controversé dans un quartier à majorité musulmane du nord-est de Delhi. Les échauffourées ont fait au moins 18 morts depuis dimanche, a annoncé mardi soir un responsable de l'hôpital de la zone affectée par les émeutes depuis dimanche.
Quelque 150 personnes ont été blessées, dont une dizaine se trouvent dans un état critique. "La plupart des décès ont été causés par des armes à feu", a déclaré le docteur Rajesh Kalra de l'hôpital GTB, situé dans le nord-ouest de la mégapole, précisant que huit de ces décès sont survenus mardi.
"Cette folie doit s’arrêter"
Des émeutiers armés de pierres, épées et parfois même pistolets, sèment le chaos et la terreur dans des zones périphériques à majorité musulmane du nord-est de la mégapole, éloignées d'une dizaine de kilomètres du centre.
Des bâtiments, commerces et véhicules ont été brûlés. Plusieurs journalistes ont été agressés. La tension restait extrêmement vive mardi et de nouveaux incidents ont été signalés. Les autorités ont interdit les rassemblements dans ces zones, en vertu d'une loi datant de la colonisation britannique.
"J'appelle tout le monde à arrêter la violence. Cette folie doit s'arrêter", a déclaré le ministre en chef de Delhi, Arvind Kejriwal, selon des propos rapportés par l'agence Press Trust of India. Le porte-parole de la police a appelé les personnes dans la zone "à ne pas faire justice eux-mêmes" et a affirmé que les autorités puniraient les fauteurs de troubles.